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Allemagne et Espagne : deux stratégies différentes face à la crise

A partir de 2009, les vitesses différentes de chaque pays pour surmonter la crise des coûts de prodiuction ont conduit à des évolutions divergentes concernant le...

26 Avril 2011
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A partir de 2009, les vitesses différentes de chaque pays pour surmonter la crise des coûts de prodiuction ont conduit à des évolutions divergentes concernant les effectifs porcins; il y a eu des baisses plus fortes et prolongées dans les pays où les pertes étaient les plus fortes (l'Est de l'Europe surtout) et plus faibles là où l'éleveur avait plus de capacité de résistance (essentiellement en Allemagne, le premiers pays producteur).

Le deuxième producteur, l'Espagne, comme le reste de la" vieille" UE à 15, s'est maintenue dans une position intermédiaire, avec une baisse remarquable de son cheptel matérialisée par la suppresion de truies reproductrices dont la croissance dans les années passées avait précisément été le moteur de l'expansion productive espagnole.

L'Allemagne a opté pour un modèle différent : ne pas augmenter ses effectifs de truies et croître via une plus grande importation de porcelets et de porcs engraissés. Elle a passé 2009 avec une stabilisation de son effectif porcin...à peine un arrêt technique pour revenir avec force vers la croissance en 2010.

Les deux plus grands producteurs de porcs, l'Allemagne et l'Espagne, ont chaque année une plus grande dépendance vis à vis des exportations et elles sont obligées d'être en compétition entre elles pour obtenir une pluis grande part de marché sur le marché intra communautaire. Il faut ajouter que les deux pays partent de situations de production différentes : les effectifs porcins et la production de viande porcine baissent en Espagne alors qu'elles augmentent en Allemagne. En théorie, en Espagne, il y a moins d'offre et plus de demande alors qu'en Allemagne même si il y aaussi plus de demande parce que la capacité d'abattage continue à croître) il y plus d'offre de porcs. Et cette pression sur les prix provoquée par la plus grande offre allemande finit par se propager sur le cours espagnol. En définitive,le marché du porc en vif est un marché local alors que le marché de la viande porcine est de plus en plus global : l'abattoir doit acheter des porcs sur un marché local, le marché espagnol, dont l'offre s'est réduite alors qu'il doit vendre la viande produite sur un marché global, le marché européen, où l'offre ne baisse pas.

Evolution des effectifs entre l'Allemagne et l'Espagne


Elaboré à partir des statistiques EUROSTAT, MARM et Interporc

Evolución de los mercados ganadero y cárnico del sector porcino de capa blanca en 2009. Miquel Àngel Bergés Saura. Interporc 2010

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