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Biosécurité dans la gestion des cadavres

Deux solutions autorisées Parler de cadavres n'est jamais agréable et encore moins depuis l'entrée en vigueur du règlement CE 1774/2002 depuis le 30 avril 2003, dans lequel sont seulement d...
22 Juin 2005
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Deux solutions autorisées

Parler de cadavres n'est jamais agréable et encore moins depuis l'entrée en vigueur du règlement CE 1774/2002 depuis le 30 avril 2003, dans lequel sont seulement données deux possibilités acceptables pour la destruction de cadavres des élevages: la destruction "in situ" au moyen d'incinérateurs homologués (option impliquant un important investissement, parce qu'elle doit inclure un analyseur de gaz) ou le ramassage avec transport ultérieur vers des usines de traitement agréées. La première possibilité va être une solution très peu utilisée à cause de l'investissement qu'elle requiert, et c'est pourquoi on prévoit que, dans un futur proche, le ramassage, le transport et le traitement postérieur sera le système le plus employé dans les productions animales.

Un objectif: limiter les risques de contamination


Le principal problème qu'entraîne la gestion de cadavres est la contamination que ceux-ci peuvent produire dans n’importe quel environnement. La quantité de cadavres produite en élevage intensif est considérable, en Catalogne, où le ramassage de cadavres est appliqué depuis un certain temps; on estime déjà qu'on ramasse annuellement environ 65 kilos par truie (Sereca-Bio S.L., 2001). L'obsession de réduire la contamination que les cadavres peuvent produire a été la raison pour laquelle d'autres systèmes de gestion de cadavres "in situ" comme l'enfouissement ou l'utilisation de fermenteurs sont expressément interdits par la réglementation actuelle. Le ramassage de cadavres résout le problème de la pollution puisque les contrôles sont centralisés sur l'usine de traitement correspondant.

Deux points à maîtriser:

Cependant, les cadavres posent en outre deux problèmes : les odeurs et la possibilité de transmission de maladies.

Le ramassage pourrait aussi résoudre le problème des odeurs si on appliquait quelques mesures complémentaires, comme le font d'autres pays de l'UE: utilisation de containers réfrigérés, camions aux fermetures étanches...

Malgré tout, le doute persiste toujours sur la transmission de maladies.

Pour évaluer le risque réel de la transmission de pathogènes à partir d'un cadavre, il faudrait connaître quelles peuvent être les voies de contamination, puisqu'un cadavre a cessé de respirer, la voie aérogène peut être négligée (Casal, 2004). Pour qu’un cadavre soit un foyer d'infection, il faudrait "faciliter" la dissémination des pathogènes du cadavre vers les animaux sains, c'est-à-dire, les véhiculer.
Dans une étude effectuée en Hollande (Mul, 2003) pour déterminer les points critiques et diminuer les risques de transmission de maladies entre les élevages en raison du ramassage de cadavres, il fut conclu que le risque de transmission de maladies entre les élevages à partir du ramassage de cadavres était déterminé par :

• L'entrée du camion de ramassage dans l'enceinte de l'élevage.
• La manipulation directe du container des cadavres.
• L'étanchéité de la caisse du camion de ramassage.

Par conséquent, les possibilités de la dissémination des pathogènes et des maladies lors du ramassage, pourraient être réduites par l'application de simples normes de biosécurité :

1. Appliquer le principe de zone sale - zone propre dans l'élevage, dans les usines de traitement et, quand cela est possible sur les routes (itinéraires aller et itinéraires retour). Ceci implique que le chauffeur ne devra jamais entrer dans les élevages.

2. Par conséquent la localisation du bac d'équarrissage dans l'élevage sera primordiale. Celui-ci doit aussi être situé dans le périmètre de l'exploitation avec un accès depuis la zone propre (élevage) mais aussi avec un accès depuis la zone sale sans que l'on puisse pénétrer dans l'enceinte de l'élevage (conception semblable à celui d'un quai d'embarquement). Cf. photo.

3. Éviter le contact direct avec le bac d'équarrissage et les alentours par l'utilisation de gants et de surbottes.

4. Nettoyer et désinfecter le container et les alentours de façon régulière.

5. Utiliser des caisses pour les camions en acier inoxydable et avec fermeture étanche.

6. Nettoyer et désinfecter les camions de ramassage, après le déchargement, selon un protocole strict.

Figure 1
Figure 2
Sur la figure 1 on peut voir un container standard (bien situé) à côté d'un réfrigérateur où il est maintenu jusqu’au ramassage. On peut voir que la zone propre se trouve à un niveau supérieur à la zone sale ce qui empêche l'accès par le chauffeur du camion de ramassage
Dans ce cas (figure 2) quand on remplit le container et à la fin de la journée de travail, avec des chaussures et des gants différents de ceux utilisés pendant le travail, on met les cadavres dans le réfrigérateur de façon à ce qu'ils soient maintenus dans les meilleures conditions et aussi de façon à réduire les odeurs.

Dr Enric Marco. B & M c.v.p. Espagne

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