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Commentaire 01-sep-2006

Exercice 2006, la récompense pour laquelle on a su "souffrir" Il ne semble pas qu'on puisse synthétiser plus clairement et précisément la réalit&...

Exercice 2006, la récompense pour laquelle on a su "souffrir"

Il ne semble pas qu'on puisse synthétiser plus clairement et précisément la réalité du marché européen du porc cette année qu'avec l'affirmation contenue dans ce titre.

En effet, bien que notre prix de marché évolue sur des niveaux différents de ceux du reste de l'Europe, il est bien certain que nous Bien que passant à travers plusieurs filtres, les conditions européennes arrivent à la péninsule en influençant, inexorablement, la situation locale.

Les laborieux résultats des années précédentes ont provoqué une diminution logique du cheptel porcin européen. Ceci est une affirmation facilement constatable : en août de cette année on a abattu chaque semaine des milliers de porcs de moins que l'année précédente : en France quelques 25.000 porcs, au Danemark environ 40.000, autant en Allemagne…. La Belgique et la Hollande sont plongées dans une restructuration profonde avec des productions aussi à la baisse (pressions environnementales et abandon des petites exploitations).

"L'absence" de ces centaines de milliers de porcs se fait sentir : le marché de la viande est extrêmement fluide et les prix très fermes.
Le caractère exceptionnel de la situation est confirmé au moyen de signes très clairs : les produits phares pour barbecue en Allemagne (cous et échines) se maintiennent à des prix très élevés alors qu'ils sont complètement hors de saison, le jambon quant à lui, atteint, contre toute prévision, un inhabituel bon niveau.

Il se confirme en outre que les derniers pays intégrés à l'UE (la Hongrie, la Pologne, la République Tchèque...) montrent une augmentation de la demande très significative. Pour des raisons géographiques, l'Allemagne (moteur européen traditionnel) est le fournisseur le plus sollicité, ce qui contribue à sa fermeté.

Malgré ce qui a été dit précédemment (scénario européen très favorable aux éleveurs), l'Espagne manifestera une fois de plus sa spécificité bien particulière, profondément liée à son régime climatique différent.

L'été avec une modération des températures : l'offre est devenue très forte et les concessions de prix vont s’imposer. Nous nous risquons à croire que le prix diminuera (comme chaque année à cette époque) jusqu'à trouver un plancher de résistance à partir duquel l'exportation de carcasses est possible.

Exporter des carcasses a été le recours historique (la dernière ligne de défense ?) du marché espagnol pour résoudre des problèmes de surabondance : s’il se confirme que l'offre en vif est pléthorique, il n'y a aucun doute que notre marché exportera pour éviter des problèmes plus grands.

La fermeté européenne semble augurer que le seuil du prix du porc cet automne ne sera pas sous les 1.16 €/kilo de PV. Si cela se confirmait, la moyenne annuelle espagnole marquerait un véritable point de repère

L'euphorie actuelle pourrait-elle provoquer une surproduction à moyen terme avec les risques qui en découleraient ? Cela dépend, la clé dépendra de l'évolution du cheptel dans le reste de l'UE. Il faudra être attentifs à cette donnée.

Le dur travail obtient toujours sa récompense : si on a de la patience à long terme on obtient de la science.



Guillem Burset

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