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Commentaire 02-nov-2010

Réfléchissons à haute voix Le prix du porc en carcasse a suivi son itinéraire à la baisse sans frein. Il semble de toutes manières évident que nous avons "touché le fond" et que nous ne des...

Réfléchissons à haute voix

Le prix du porc en carcasse a suivi son itinéraire à la baisse sans frein. Il semble de toutes manières évident que nous avons "touché le fond" et que nous ne descendrons pas en-dessous du prix actuel. Ce n'est pas une consolation mais c'est mieux que rien.

La lourdeur du marché européen est évidente. Revaloriser la viande semble être un travail de titans et cela ne peut être prévisible à moyen terme. Il y a différentes lectures du signal allemand de la dernière séance et c'est problématique de baser sur lui pour avoir un pilier de fermeté.

Les augmentations récentes du prix de l'aliment constituent un élément hautement perturbateur concernant la viabilité économique des élevages porcins. Ce n'est absolument pas un sujet sans importance! La conviction historique qu'une pénurie dans les élevages se traduit des mois plus tard par des augmentations importantes du cours du porc n'est plus du tout une certitude. Dans les quatre dernières années, il n'en a pas été ainsi et les gens s'en souviennent.

Il est intéressant pour nous d'appeler à la réflexion toutes les personnes impliquées dans la filière porcine européenne en mettant l'accent sur tous les hommes politiques qui ont entre leurs mains des décisions sur l'avenir économique de l'ensemble des opérateurs porcins.

Des régions européennes ayant une production porcine significative ont établi des mécanismes d'aides à la cessation d'activité des élevages porcins avec la seule intention d'aider à un abandon digne à des familles d'éleveurs depuis deux ou trois générations. De tels faits doivent déclencher toutes les alarmes puisqu'ils représentent en eux-même l'acceptation de la déroute.

L'application imminente de la loi sur le Bien-être animal est indiscutable. Nous nous demandons si l'Europe peut se permettre cela (renchérissement des coûts de production à un moment clé de la crise mondiale) et, surtout, si on contrôlera à l'avenir que les viandes importées (USA, Chili, Brésil...) ont respecté ces protocoles.

La filière porcine européenne a été jusqu'à ce jour un secteur puissant (gros employeur), préparé, extrêmement dynamique et très adaptable. Alors, nous devrions nous interroger si cela donne des boutons aux autres secteurs ou se demander ce qui se passe dans les coulisses de Bruxelles.. il ne fait aucun doute que la filière porcine ne jouit pas de la faveur politique des autorités et tout le monde craint que le prix à payer sera trop élevé.

Je crois que quelqu'un devait soulever ces points.

Si on fait seulement ce que l'on a toujours fait, on n'arrivera jamais plus loin que là où nous sommes déjà arrivés.

Le 2 Novembre 2010


Guillem Burset

Pôle Économie IFIP

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