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Commentaire 24-déc-2008

Fin d'une année funeste Enfin se termine une année où les bonnes nouvelles ont brillé par leur absence. Crise financière globale, crise &eacu...

Fin d'une année funeste

Enfin se termine une année où les bonnes nouvelles ont brillé par leur absence.

Crise financière globale, crise économique mondiale, crise de l'économie de la production porcine...Ce n'est vraiment pas le bon moment et, mois après mois, la résignation a été le refrain dominant.

La réaction haussière espérée ne s'est pas produite malgré le fait que tous les opérateurs significatifs la tenaient pour sûre. Nous supportons des mois de crise, le prix de l'aliment s'est emballé et la production est entrée dans un cycle de pertes sévères qui, à moyen terme, devraient avoir provoqué une importante compression de l'offre. A l'exception du Danemark, de façon surprenante, l'offre ne faiblit pas dans le reste des pays producteurs. Par-dessus le marché, l'Allemagne a baisse radicalement ses prix le vendredi 12, envoyant ainsi un message pessimiste pour couronner l'année!

Le scandale de la dioxine en Irlande n'est pas terminé. Ses répercussions sont énormes pour certains opérateurs (pièces immobilisées, incertitudes financières devant la passivité du gouvernement irlandais...) mais elles sont totalement diluées dans l'ensemble de l'Europe (on n'a pas constaté une demande urgente pour substituer les morceaux ainsi interdits) et leur effet sur les prix est inexistant. Pour couronner le tout, de façon surréaliste, il faut mentionner la rumeur insistante qui indique que l'Irlande a obtenu des autorités de l'UE la promesse qu'une opération de stockage privé, concernant seulement la viande irlandaise, commencera sous peu, ce qui ne s'est jamais vu dans la CEE. Rien n'est clair sur ce qui arrivera avec les morceaux consignés dans certains états membres de l'UE.

Notre marché a fait un effort répété de modération sur quelques séances car ce n'est pas un secret que, durant ces fêtes, on perd beaucoup de jours ouvrables et que les abattages totaux sont réduits, dans certains endroits, de plus de moitié par rapport à la normale. Il reste à voir si, début janvier, on pourra tenir le niveau actuel.

En tout cas, nous continuons à penser que l'offre globale doit être réduite dans l'Union Européenne dans les mois à venir (comme conséquence tangible de la longue et profonde crise actuelle) et que les prix de carcasses doivent se rétablir. Cela nous coûte peut-être mais c'est inévitable. Il est probable qu'on ne puisse pas récupérer les pertes provoquées par les pointes extrêmes du prix de l'aliment (nous sommes trop loin) mais la baisse du prix des céréales se répercute sur le prix de l'aliment et les coûts globaux baissent.

On va commencer une année chargée d'inconnues. Personne ne peut prévoir quelle sera la demande des marchés à l'exportation et on ne peut pas non plus s'avancer sur la façon dont la crise affectera la consommation intérieure.

Gardons la foi et faisons confiance aux vieilles lois immuables de l'économie (il n'est pas possible de vendre très longtemps en-dessous des coûts de production) qui agiront comme cela a toujours été.

Noël est arrivé. Mettons de côté les soucis et imprégnons nos cœurs de bons sentiments et de paix. Nous continuerons la "guerre commerciale" en janvier.

Merci à tous de votre fidélité de nous lire.

Joyeux Noël et bonne nouvelle année.


Guillem Burset

Pôle Économie IFIP

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