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Commentaire 30-jun-2006

L’éclat du mois de juin ne balaye pas les doutes à court terme. On a rarement vécu un mois de juin aussi à la hausse que celui-ci. En comparant les cours en ...

L’éclat du mois de juin ne balaye pas les doutes à court terme.

On a rarement vécu un mois de juin aussi à la hausse que celui-ci. En comparant les cours en vigueur à ce jour avec ceux en vigueur à la fin de la semaine 21 [du 22 au 28 mai 2006], nous obtenons les augmentations suivantes :

France – Cadran Breton de 1,17 a 1,42 €/ kg carcasse => 0,25 €/kg carcasse
Allemagne – ZMP de 1,53 a 1,63 €/kg carcasse => 0,10 €/kg carcasse
Espagne – Mercolleida de 1,23 a 1,32 €/kg vif => aprox. 0,12 €/kg carcasse
La dernière séance du ZMP proposait une diminution subite de 6 centimes.

La dernière séance du ZMP proposait une diminution subite de 6 centimes.

Le Danemark, dont le cours a suivi une évolution plus calme, de fond, s’est finalement, lui aussi, joint à l’actuelle mouvement haussier bien que son prix actuel ne dépasse pas un modeste 1,33 €/kg de carcasse à 60%.

La France montre une hausse exagérée en raison de son point de départ dérisoire. Il est cependant clair que son cours s’est suffisamment approché de celui de l’Espagne pour ne pas permettre d’exportations de bétail français vers l’Espagne. D’une certaine manière, la logique revient en abandonnant les différences abyssales qui furent la dominante au mois de mai.

L’Allemagne a fait l’expérience d’une importance extrême de la demande, avec toute probabilité qu’il existe un « phénomène du Mondial » qui a renforcé la consommation à des niveaux inconnus depuis plusieurs années. Le summum de cette demande a été atteint au cours de la semaine 24 mais a commencé à s’essouffler « honteusement » dès le lundi 19. L’avertissement est tombé vendredi dernier [23 juin 2006] quand le cours a perdu en une seule séance, 6 centimes d’euros. Il est certain qu’on parle ici d’un marché fatigué après une euphorie assez incontrôlée. On prévoit de nouvelles baisses radicales.

Durant cette semaine là, nous nous trouvons face à une Europe fractionnée. D’un côté, l’Allemagne et ses marché satellites (Belgique et hollande) lancent d’évidant signaux d’alarmes montrant que leurs cours ont commencé à baisser significativement. De l’autre côté, on a l’Espagne qui se comporte comme un bastion de fermeté et la France qui jusqu’à présent ne présente pas de signes alarmistes.

La conjoncture si particulière de l’Espagne (des prévisions d’un été très chaud, une production stagnante au cours de ces deux dernières années, une augmentation de capacité dans plusieurs abattoirs significatifs…etc.) fait penser qu’on va essayer de maintenir le niveau actuel des prix. Il n’y aura certainement pas d’autres remèdes que d’accepter de faire des modestes concessions avant la correction habituelle, à la baisse, de septembre.

Juillet s’annonce comme un mois compliqué pour les abattoirs: les prix de la viande vont repartir de niveaux plus modestes que ceux que nous connaissons aujourd’hui, ce qui risque de provoquer des tensions à la baisse à Mercolleida. Il reste à voir sous quelle forme elles vont se concrétiser.

D’après nous, le cours espagnol a touché son plafond cette année, et en juillet il ne devrait pas il y avoir de soubresauts (sauf peut-être une légère tendance à la baisse). A partir de la mi-août, il est probable que le cours espagnol perde une partie des conquêtes réalisées au cours des trois derniers mois.

Quoiqu’il arrive, on se souviendra pendant longtemps des bilans positifs des élevages au cours de cet exercice.

L’important n’est pas de vaincre, mais de ne pas être vaincu.


Guillem Burset

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