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Commentaire de l'IFIP du 19 Mars 2013

Malgré la réduction du nombre des porcs offerts, la consommation hésitante empêche une franche remontée des cours. Avec un prix d’aliment au plus haut et un prix du porc relativement bas, la situation de la production est donc difficile.

22 Mars 2013
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Le marché européen peine à décoller

Au passage de la fin de 2012 au début 2013, l’activité d’abattage a ralenti en Europe, le stock des animaux s’est accru, exerçant une pression sensible sur les prix du porc. Après cela, on attendait une amélioration sensible. De fait, une hausse des cours est intervenue dans la plupart des pays de l’UE dans le courant du mois de février. Mais, dans les principaux pays, elle ne s’est pas traduite par une progression en moyenne mensuelle entre janvier et février. Au Danemark, la baisse s’est même poursuivie. Seule l’Espagne montre une orientation résolue à la hausse, les cours de début mars ayant retrouvé le niveau de début novembre.

Ce début d’année se caractérise par une baisse des abattages en Europe de l’ouest (France + Allemagne + Pays-Bas + Danemark), le mouvement étant particulièrement marqué dans les deux derniers pays cités). Mais, dans le même temps, la consommation est freinée par la crise. Et les exportations de l’UE vers les pays tiers, si elles se tiennent bien en volume global, sont perturbées par des interdictions aux abattoirs allemands d’exporter vers la Russie ou des modifications de circuits commerciaux, comme le passage vers la Russie via l’Ukraine ou la Biélorussie. De plus, elles restent sous la pression d’une concurrence mondiale bien présente, en particulier celle des Etats-Unis.

Les cheptels porcins mesurés dans l’UE à la fin de 2012 sont marqués par une forte baisse des effectifs de truies, -4,5% par rapport à fin 2011. Les baisses sont fortes en Italie (-12%), en Suède (-7%), en Espagne (-6%) et, dans les nouveaux Etats membres, en Pologne (-10%) et en Hongrie (-4%). Pourtant, sous l’effet de restructurations et de la modernisation des élevages dans plusieurs pays, cette baisse globale du nombre des animaux reproducteurs sera en partie compensée par des gains de productivité. En contrepartie, les effets de la mise aux normes « bien-être » des gestantes ne se sont sans doute pas encore totalement fait sentir partout.

Recul des prix aux Etats-Unis

L’évolution relative des prix entre les deux côtés de l’Atlantique continue de faire alterner des périodes plus ou moins favorables à la compétitivité du porc européen. Depuis début février, le prix du porc baisse aux Etats-Unis sous les effets d’exportations un peu moins élevées que l’année passée et d’une demande interne moins dynamique. L’écart entre les deux rives s’est accru.

Courant mars, le marché européen du porc était toujours dans l’expectative. Malgré la réduction du nombre des porcs offerts, la consommation hésitante empêche une franche remontée des cours. Avec un prix d’aliment au plus haut et un prix du porc relativement bas, la situation de la production est donc difficile. Elle attend donc avec impatience qu’une consommation plus vive se heurtant à la poursuite de la baisse de l’offre réveille le marché. C’est ce que pensent la plupart des observateurs européens. Mais le résultat se fait attendre.

Notre analyse complète dans Baromètre Porc, la revue économique de l'IFIP.

Pôle Économie de l’IFIP

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