0
L'utilisation
de progestagènes synthétiques permet d'avancer l'âge de la
première saillie. A priori, cela réduit les jours non productifs,
mais en traitant les animaux en croissance, il faut être très soigneux
afin que ces animaux n'aient pas un état corporel
trop faible après la lactation, ce qui se répercuterait
sur l'allongement de l'intervalle sevrage-chaleurs.Récemment, certains protocoles préconisent le contraire: un consultant porcin (Close, 2003) recommandait de ne pas saillir avant 130-140 kg et 220 à 230 jours d'âge, après le deuxième ou le troisième œstrus.
Le modèle danois n'insémine pas avant 160 kg ou 9 mois (270 jours) (Stoneman, 2005).
Des études de terrain montrent que les nullipares inséminées à un âge plus tardif ont plus de chances d'être éliminées pour infertilité. Les truies ayant une puberté plus tardive ont tendance à avoir leurs chaleurs et une ovulation plus tardivement et celles qui montrent des signes de chaleurs faibles pendant la puberté ont des chaleurs plus faibles/courtes après la lactation (Sterning, et al, 1998).
Le juste milieu pourrait être de permettre aux nullipares d'atteindre la puberté naturellement et de sélectionner les femelles qui manifestent des chaleurs plus évidentes.
En sachant que 40 à 50 % des truies sont éliminées avant 3 ou 4 mises-bas, pour obtenir une moyenne de 4 mises-bas par truie, certains animaux doivent atteindre les 7 à 8 mises-bas. Si on veut améliorer la longévité ainsi que le nombre de porcelets produits, il serait peut-être bon de commencer par retarder un peu le démarrage.
La meilleure défense contre ces éliminations est la sélection sur les aplombs et les mamelles, ainsi qu'une surveillance méticuleuse pendant l'allaitement (mammites, lésion de la mamelle, …).
D Wey. Managing reproduction - fact and folklore. 2007. London Swine Conference: 185-193
