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Contrôle de l'infertilité estivale

L'infertilité, c'est-à-dire la diminution des paramètres de la reproduction sur la moyenne annuelle objectif, peut avoir des causes saisonnières. L'infertilité saisonnière se différencie en i...
3 Mai 2007
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L'infertilité, c'est-à-dire la diminution des paramètres de la reproduction sur la moyenne annuelle objectif, peut avoir des causes saisonnières. L'infertilité saisonnière se différencie en infertilité estivale et infertilité automnale.

Les effets de l'infertilité estivale s'étendent jusqu’à un cycle de reproduction (moyenne de 150 jours), c'est pourquoi les effets sur la fertilité des dernières truies retardées de l'été, inséminées en septembre, entraînent une moindre prolificité lors des mises-bas de janvier et une plus petite productivité sur les sevrages de février.

Mesures de contrôle


1. Température
 
Elle doit être maintenue à l’intérieur de la zone de confort pour les truies de renouvellement, les verrats et les truies gestantes/allaitantes. Éviter de dépasser les 25 ºC, avec un intervalle supérieur de 5ºC, c'est pourquoi l'auteur considère qu'un système de réfrigération avec cooling et contrôle informatique, autour d’un bon système de ventilation - renouvellement de l'air, est très efficace. Les mesures qui permettent d’obtenir une diminution ponctuelle de la température (goutte à goutte sur les truies, mouillage des couloirs, asperseurs sur les toits...) ne seront pas aussi efficaces et leur rentabilité sera moindre. Il faut prévenir les changements brusques de température, aussi néfastes que les températures extrêmes.

Un facteur positif de ces systèmes de réfrigération est qu'ils augmentent l'humidité relative, qui chez les porcs, est optimale autour de 65 %. Dans les élevages situés près de la mer ces systèmes ne vont pas présenter de performance optimale, c'est pourquoi il faudrait installer des systèmes d'air conditionné.
2. Conduite de l’alimentation
   
2.1. Éviter que les truies entrent grasses en salle de mise-bas.

2.2. Concentrer seulement les rations d'été en aminoacides, en énergie et en vitamines si on peut assurer des conditions d'ambiance minimales. Dans le cas contraire, on diminuera la consommation totale en nutriments. L'utilisation de fibres concentrées dans l'aliment allaitant se montre efficace.

2.3. Ration allaitante à volonté pour les truies en post-sevrage jusqu'à leur arrivée en chaleur. Son effet est supérieur sur les primipares que sur le reste.

2.4. Ajouter de l'eau de boisson plusieurs fois par jour
3. Conduite générale de la truie
   
3.1. Mettre en place au début de chaque année un programme de renouvellement où, pendant les mois de juillet et août, la saillie des nullipares n'est pas nécessaire, en absorbant ce déficit sur mai/juin et sur septembre/octobre. Une autre option est de synchroniser les truies de renouvellement avec de l'altrenogest pendant les deux mois les plus chauds.

3.2. Synchroniser les primipares avec des gonadotrophines et/ou des prostaglandines au moment du sevrage. De cette manière on stimule leur venue en chaleur de manière plus claire et on réduit les anœstrus et l'intervalle sevrage-chaleur.

3.3. Application de gonadotrophines 10 jours après le sevrage à toutes les truies qui n'ont pas montré de signes de chaleurs apparents.

3.4. Renforcer le passage du verrat à la première et la dernière heure du jour, beaucoup plus important durant ces mois chauds.

3.5. Optimiser le travail du personnel, en chargeant une personne exclusivement de cette tâche ou en stimulant les travailleurs pour une meilleure détection des chaleurs

A Palomo Yagüe. Infertilité estivale porcine. 2006. Av. Tecnol. Porc. 3(6):52-58

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