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* En collaboration avec le Swine Disease Eradication Center (SDEC) de l'Université de Minnesota et l'Union Porcine de l'État de Sonora, Mexique.
Introduction
Le syndrome dysgénésique et respiratoire porcin (SDRP), constitue l'un des problèmes infectieux majeurs auquel fait face actuellement la filière porcine. Le SDRP créé un des problèmes les plus graves de la production porcine actuelle : la variabilité ; puisqu'elle limite la réalisation de l'objectif du nombre de kilogrammes de viande maigre produit par semaine, mois ou année.
Certaines caractéristiques du virus du syndrome dysgénésique et respiratoire porcin (SDRP) : virémie (= 30 jours) et persistance (= 135 jours), ainsi que le manque d'informations sur les facteurs produisant l'immunité et la dispersion par secteur (mouvement du virus dans une zone de production sans qu'on puisse détecter les voies de mouvement) ont compliqué autant le contrôle que la possible éradication dans beaucoup de secteurs.
Étant donné ceci, l'approche face au SDRP passe actuellement par les méthodes de contrôle et d'éradication régionale. Il existe actuellement déjà des régions dans différents pays du monde (Mexique, France, USA et Canada, entre autres) qui ont opté pour cette approche. Toutefois il est difficile de maintenir ce contrôle ou l'éradication dans une exploitation, si nous ne remettons pas en question les règles de biosécurité.
Stratégies de contrôle et d'éradication du SDRP
L'idée première dans le programme de contrôle et d'éradication future est d'obtenir un troupeau stable dans une exploitation agricole sans signes cliniques (avortements, mort-nés, etc.), avec une production stable et qui produit des animaux négatifs au moment du sevrage. Il existe plusieurs stratégies pour obtenir ceci et elles peuvent être utilisées seules ou combinées :
- Utilisation de sérum homologue en quarantaine
- Utilisation de sérum homologue sur les reproducteurs (uniquement
en cas de crise).
- Vaccination des truies (vaccin vivant ou inactivé).
- Fermeture temporaire de l'élevage.
- Gestation de remplacement sur un autre site (off-site breeding).
- Mise en place d'élevage de cochettes.
- Dépeuplement partiel du sevrage ou du post-sevrage ou des deux.
- Dépeuplement/Repeuplement (de mon point de vue il n'est pas justifié
s'il y a seulement du SDRP).
Étude épidémiologique qui est composée de :
1. Sérologie sur les reproducteurs et les porcs en croissance
Graphique 1:
Analyse des résultats des sérologies de truies en gestation dans un élevage naisseur-engraisseur. (maximum, minimum, moyenne et "cut-off").
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| Remerciements au Dr. Luis Fernando Morales Santini. |
Graphique 2.
Analyses des résultats de la sérologie en engraissement dans un élevage naisseur-engraisseur (maximum, minimum et moyenne)
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| Remerciements au Dr. Luis Fernando Morales Santini. |
2. Utilisation de questionnaires qui nous permettent de comprendre le système de production, la production actuelle et l'état de santé des animaux dans l'élevage.
3 Séquençage des isolats et utilisation de dendrogrammes pour déterminer si dans un élevage il existe un ou plusieurs isolats et aussi pour comprendre la circulation du SDRP aussi bien dans un élevage que dans une région. Pour comprendre les changements génétiques, on séquence généralement la région ORF5 (open reading frame). A l'aide de programmes informatiques, on compare toutes les paires de séquences possibles en regroupant les paires les plus semblables pour construire un arbre, le dendrogramme.
Ce processus montre que les différences entre les séquences sont dues au hasard et à des mutations indépendantes pendant le processus d'évolution du virus.
Graphique 3.
Dendrogramme (phylogramme) du séquençage des isolats dans une région de production porcine intensive.
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| Remerciements au Dr.Eduardo Fano, SDEC. |
4. Système de positionnement géographique (GPS).
Le GPS est un système de navigation par satellite qui est utilisé pour déterminer la position terrestre, la vitesse et la direction. En épidémiologie vétérinaire, il est utilisé pour comprendre le mouvement d'un pathogène pendant une crise ou une épizootie. Avec l'utilisation d'un logiciel spécial et l'information connue sur le pathogène (transmission aérienne, par secteur, transport par des vecteurs, etc.), nous pouvons obtenir une information sur son mouvement, l'influence du vent, les vecteurs ou les véhicules dans ce mouvement, l'obtention de "clusters" (groupes d'élevages qui se trouvent dans la zone de travail et qui devront travailler simultanément le contrôle du pathogène), etc.. .
Graphique 4.
Localisation de "clusters" d'élevages dans une région sous contrôle du SDRP. Les cercles bleus sont les zones tampons qui regroupent les élevages devant être inclus dans les clusters.
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| Remerciements au Dr. Enrique Mondaca, SDEC. |
Conclusion
Le contrôle et l'éradication du SDRP dans un élevage ou dans un système sont possibles comme cela a déjà été démontré par plusieurs vétérinaires et spécialistes de la production porcine.
Toutefois il existe aussi de nombreux rapports montrant que des élevages ou système ont présenté de nouvelles crises causées par des isolats différents de celui initialement présent dans leur système.
De mon point de vue si nous voulons gagner la bataille contre le SDRP, il n'y a pas de doute que l'approche régionale sera la bonne réponse. Les outils sont disponibles, maintenant il nous reste à nous regrouper entre techniciens et éleveurs de porcs pour mettre en œuvre ces mesures.
Laura Batista. Université de Montréal Faculté de médecine vétérinaire de St-Hyacinthe (Québec - Canada)*
