TwitterLinkedinWhatsAppTelegramTelegram
0

Contrôle préventif du SDRP

Le principe essentiel du contrôle de SDRP est de réduire la dissémination du virus dans la maternité, en prévenant ainsi l'infection de la portée avant le sevrage.

Beaucoup d'efforts ont été menés à bien pour prévenir l'infection par le SDRP. Les premières tentativesont été basées sur l'utilisation de stratégies ayant démontré leur efficacité sur d'autres pathologies porcines, comme le sevrage précoce séparé. Cependant, les résultats ne furent pas ceux espérés.
Le principe essentiel du contrôle de SDRP est de réduire la dissémination du virus dans la maternité, en prévenant ainsi l'infection de la portée avant le sevrage.

Principes

La conduite adéquate du renouvellement est un composant important des programmes de contrôle du SDRP.

La présence de sous-populations de truies exposées et non exposées dans les maternités où le SDRP est endémique, aide constamment à maintenir la circulation du virus. Par conséquent, la conduite adaptée du renouvellement est essentielle pour réduire/éliminer la formation de sous-populations et la dissémination du virus dans l'élevage.

Auto-renouvellement

S'il est possible d'effectuer un auto-renouvellement, l'élevage devra être fermé pendant 4 à 6 mois pour stabiliser la population. Pendant la fermeture de la maternité, on ne doit pas ajouter d'animaux qui n'ont pas eu contact avec le virus à l'élevage; de cette manière les sous-populations négatives disparaîtront. Cette mesure a pour but d’arrêter la re-circulation du virus. Pour accélérer la diminution des sous-populations séronégatives, on peut mettre en place des procédures pour exposer les cochettes de renouvellement au virus avant la fermeture de l'élevage de truies reproductrices.

Renouvellement externe

S'il faut introduire des animaux extérieurs, on doit réaliser une adaptation qui comprend l'exposition et l'isolement afin que les nouveaux animaux soient immunisés et n'excrètent pas de virus au moment d'entrer dans l'élevage positif. On pense souvent que l'adaptation doit avoir lieu dans un bâtiment séparé, conçu spécialement pour cette étape. Pour répondre au besoin d'une période de temps d'adaptation plus grande, il est recommandé d'introduire de plus grands groupes d'animaux jeunes (truies nouvellement sevrées) mais moins fréquemment, tout au long de l'année.

La première étape de l'adaptation, l'exposition, dure 1 à 2 mois, pour assurer que tous les animaux développent une virémie et séroconvertissent contre la souche de virus du SDRP en question. L'exposition au virus peut être effectuée de plusieurs manières, comme:

  • le mélange avec des truies de réforme ou des porcelets sevrés qui ont présenté des signes cliniques de SDRP,

  • l'exposition orale avec des matières telles que le sérum, des broyats de tissus de truies cliniquement malades, obtenus lors d’un épisode aigu de SDRP dans l'élevage,

  • l'injection intra-musculaire de sérum prélevé de truies virémiques,

  • la vaccination avec des produits du marché.

  • Une période de 2 à 3 mois après l'exposition permettra à ces animaux de récupérer de la phase aiguë de SDRP et de développer une immunité contre le SDRP. Ainsi, il est peu probable que ces animaux exposés, après avoir récupéré, excrètent du virus quand ils seront introduits dans l'élevage.

    Résultats de production de 2 élevages avec différentes stratégies d'introduction de cochettes.. La ligne noire représente un élevage qui a introduit un cheptel de renouvellement qui n'avait jamais eu de contact avec le SDRP, sans période d'adaptation. Par contre, la ligne rouge représente un élevage qui a introduit des nullipares de 25 kg, ayant été en contact avec le virus du SDRP de l'élevage pendant la dernière phase d'engraissement.


    Vaccination

    Les vaccins commerciaux contre le SDRP peuvent être utilisés pour aider à réduire les conséquences cliniques de l'infection. Les vaccins disponibles sont autant des vivants que des inactivés pour être administrés aux truies reproductrices et aux porcs.

    Cependant, l'immunité n'est pas complète contre toutes les formes hétérologues de virus.

    Les deux types de vaccins ont leurs avantages et leurs inconvénients.

    Les vaccins inactivés sont sûrs, en particulier sur les truies gestantes. Cependant, ces vaccins exigent une revaccination et n'induisent pas d'immunité cellulaire, ce qui est essentiel pour la protection contre le virus SDRP.

    Les vaccins vivants modifiés se multiplient dans l'animal, et ils induisent par conséquent une réponse à médiation cellulaire ; cependant ils ne sont pas aussi sûrs que les vaccins inactivés et peuvent passer d'animaux vaccinés à des animaux non vaccinés si on les utilise de façon incorrecte.

    Une utilisation adéquate des vaccins dans l'élevage est indispensable, comme les conserver au froid, éviter leur exposition à des températures extrêmes, utiliser une aiguille appropriée pour assurer une bonne administration intramusculaire du produit et contrôler les dates de péremption.

    Sérum

    Récemment, dans le Middle-West américain, l'inoculation de sérums contre le SDRP a pris de l'importance sur les truies et les nullipares. Cette méthode consiste à l'injection intramusculaire de tout le cheptel de renouvellement et/ou de toutes les truies reproductrices de l'élevage avec du sérum de porcs en phase aiguë de l'infection (infectés par la souche spécifique de l'élevage). Cette méthode « assure » que la protection des porcs infectés est totale après la re-exposition à la souche homologue de SDRP. Toutefois, il y a très peu d'études scientifiques justifiant de l'efficacité et de la sécurité de ce procédé.

    Conduite d'élevage

    La technique McRebel a démontré son efficacité pour le contrôle du SDRP dans une salle de mise-bas.
    Cette technique consiste en stratégies diverses pour réduire le risque de dissémination du virus avant le sevrage.

    Quelques-uns des ces procédés consistent à :

  • éviter les adoptions après les 24 heures de vie,

  • l’euthanasie des porcs infectés par le SDRP,

  • la bonne utilisation des seringues,

  • la réalisation d’un tout plein - tout vide strict dans la salle de mise-bas.

  • L'application de ce protocole a démontré qu’elle améliorait la performance des porcelets en post sevrage grâce à la réduction de la transmission horizontale avant le sevrage.

    Conclusions

    Chaque cas de SDRP exige une étude soigneuse par le vétérinaire pour déterminer quelles stratégies auront un meilleur rapport coût/bénéfice. L'utilisation de données de diagnostic soigneusement recueillies (commémoratifs), en relation avec une connaissance pratique de toutes les stratégies disponibles, a démontré être la clé du succès dans beaucoup de cas.

Commentaires de l'article

Cet espace n'est pas destiné a être une zone de consultation des auteurs mais c'est un lieu de discussionouverts à tous les utilisateurs de 3trois3.
Publier un nouveau commentaire

Pour commenter, vous devez être utilisateur de 3trois3 et vous connecter

Vous n'êtes pas inscrit à la liste La newsletter de 3trois3

Un résumé tous les 15 jours des nouveautés de 3trois3.com

Connectez-vous et inscrivez-vous à la liste

Vous n'êtes pas inscrit à la liste La newsletter de 3trois3

Un résumé tous les 15 jours des nouveautés de 3trois3.com

Connectez-vous et inscrivez-vous à la liste