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Cours du porc plutôt stables au nord de l’Europe et en hausse dans le sud

Les tendances habituellement observées au début de juillet au nord comme au sud de l’Europe, sont présentes à nouveau ce début d’été avec des cours plutôt stables au nord de l’Europe et en hausse dans le sud.

Le début des congés d’été se traduit souvent par un regain de demande dans les pays à vocation touristique tandis que le départ des vacanciers et la fermeture des collectivités réduisent la consommation dans les pays nord-européens. Toutefois, le creux saisonnier s’est intensifié cette année en raison des nombreuses difficultés rencontrées depuis des mois maintenant par les éleveurs de l’ensemble de l’Europe. Entre fièvre porcine africaine, problèmes sanitaires, retrait des achats chinois et hausse des coûts de production, beaucoup ont réduit leur production ou jeté l’éponge, parfois contraints et forcés. Le résultat est que le niveau des offres est très bas partout, ce qui a conduit parfois à des hausses du prix du porc comme en Autriche (+ 3 cents) malgré un commerce décevant, attribué en partie à la forte inflation.

En Allemagne, la situation est tendue avec l’apparition de la peste porcine africaine en Basse-Saxe et la pression que certaines enseignes exercent en prétextant d’une surproduction pour appliquer des baisses de tarifs sur certaines pièces au grand dam de la production. Pourtant, comme ailleurs le niveau des offres est très faible, les poids baissent régulièrement et le commerce, s’il n’est pas très dynamique, reste fluide sans possibilité toutefois d’appliquer de nouvelles hausses de prix.

En Belgique, le marché est calme malgré un niveau d’offres particulièrement bas. Mais le début des vacances se traduit aussi par une réduction de la demande et sur le marché de la viande, les prix sont restés stables, le prix du kilo vif baisse en revanche de 1 centime.

En Espagne, la situation de marché est semblable à celles des semaines précédentes. La baisse des offres s’intensifie avec les fortes chaleurs contraignant les abattoirs à réduire leur activité. Les importations de porcs vifs ne peuvent compenser le déficit d’offres espagnoles puisque les pays fournisseurs sont euxmêmes confrontés à de fortes baisses de production. Les poids moyens ont considérablement baissé en quelques semaines, passant sous les niveaux de 2021 et 2020. La demande estivale est bonne et se traduit par des hausses de tarifs sur les pièces entre 5 et 10 cents, insuffisant pourtant à couvrir les hausses intervenues sur le vif. Sur le front de l’export, la baisse des droits d’importation de la Corée du Sud offre de bonnes perspectives de ventes, en plein essor vers cette destination.

De même, en Italie, la situation reste positive en raison d’une offre particulièrement réduite alors que la demande est jugée correcte. Les poids baissent de façon significative en raison des températures très élevées. La saison touristique anime le commerce sans toutefois retrouver le niveau de l’avant-Covid. La demande est bonne pour le jambon frais et les pièces à griller, les abattoirs ont globalement pu répercuter les hausses du vif sur la viande mais une certaine résistance commence à apparaître, à l’origine d’une évolution plus modérée du prix au kilo vif.

Aux Etats-Unis, le prix du porc a évolué entre stabilité et baisse la semaine passée durant laquelle l’activité a été réduite en raison de la fête nationale du 4 juillet. Les offres restent sous les niveaux de l’an passé alors que les poids sont actuellement plus lourds. Les prix de la viande sont en baisse en particulier pour les poitrines de porc et les parures de porc frais.

En Chine, le prix moyen du porc poursuit son ascension pour culminer à 23,92 CNY le 6 juillet (3,45 euro), ce qui constitue le niveau le plus haut depuis un an et une hausse de 125% depuis son plus bas en un an, le 6 octobre 2021 (10,63 CNY (1,53 euro)).

MPB : lundi : hausse maximum de 1 cent, jeudi : hausse de 3,4 cents

Le cours du porc au Marché du Porc Breton a progressé de 4,4 centimes à l’issue de cette première semaine de juillet. Après les 5 centimes obtenus le jeudi 30 juin, la hausse maximum autorisée par le règlement du MPB était de 1 centime (pour une hausse totale de 6 centimes possible entre le jeudi et le lundi). La séance du jeudi 7 juillet intervenait à la veille de la semaine comprenant la fête nationale du 14 juillet, synonyme de baisse d’activité. Toutefois, les offres dans les élevages français sont également faibles comme dans le reste de l’Europe et les abattoirs, pour s’assurer leur approvisionnement en porcs, ont appuyé au niveau de la vente obligatoire à + 3 centimes, empêchant ainsi les groupements de faire des invendus. La demande est bonne à la veille du 14 juillet et du début des congés scolaires tandis que la saison touristique battra son plein jusqu’au 15 août. L’activité d’abattage s’est élevée à 365 272 porcs, les poids moyens baissent de 156 grammes à 93,96 kilos, 690 grammes sous la même référence de 2021, 1,05 kilo sous la même référence 2020 et 340 grammes sous celle de 2019

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