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De baisse franche au nord de l’UE à hausse modérée au sud

Comme souvent en été, les marchés européens divergent, qu’ils se situent au Nord ou au Sud de l’Europe.

Les pays dits du sud comme l’Espagne, l’Italie et la France voient leur population augmenter par l’afflux de touristes et lorsque la météo se prête à la consommation de grillades, les marchés intérieurs sont dynamisés et s’accompagnent souvent d’un raffermissement des prix à la production. A l’inverse, les marchés des pays du Nord de l’Europe ont une tendance à l’accalmie avec la fermeture des cantines et des collectivités tandis qu’une partie de la population migre vers le sud. Ce schéma n’a pas fait exception cette année puisque les cotations des grandes places du nord de l’Europe, telles l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas, la Belgique, l’Autriche … enregistrent des baisses de cours de 3 à 6 cents. En Allemagne, la faiblesse du marché intérieur, persistante depuis quelques semaines, s’est accompagnée récemment d’une baisse des exportations avec la fermeture provisoire du marché philippin après la découverte d’un lot de viande polonaise dans une livraison allemande à destination des Philippines alors que la Pologne est interdite d’exportation vers un certain nombre de pays asiatiques pour cause de PPA sur son territoire. Cette affaire éclate alors même que le marché de la viande en Europe se plaint depuis plusieurs semaines de difficultés dans la vente des pièces et appelle à des réajustements des prix du porc alors même que les offres sont en forte diminution, attestée par des chutes constantes des poids.

D’autres pays du nord de l’Europe ont ainsi suivi l’exemple allemand à des degrés divers : l’Autriche qui a déjà subi un dumping sur des viandes en provenance d’Allemagne abaisse son cours de 3 cents. Le prix d’acompte au Danemark recule de 5 cents, aux Pays-Bas, Vion abaisse son prix de 4 cents et la Belgique recule plus modérément de 2 cents du kilo vif après, toutefois, avoir été la première place à se replier de 5 cents la semaine dernière.

En Espagne, la cotation est restée stable. La forte chute des poids de la semaine précédente s’est répétée la semaine passée pour un total de près de 1,5 kg en 2 semaines, évitant ainsi une correction éventuelle du prix. Car la référence espagnole se trouve à présent en tête des cotations européennes, 21 cents audessus de la même référence 2018 et quelques centimes au-dessus des autres cotations concurrentes. Sur les marchés de l’export, européens ou internationaux, la concurrence est vive entre les grands exportateurs d’autant plus que la fermeture de certains débouchés pour nombre de pays (Allemagne, France, Pays-Bas, Belgique, Canada …) oblige certaines entreprises à se retourner vers d’autres marchés déjà bien sollicités, provoquant des baisses de tarifs. Cependant, l’Espagne devrait tirer son épingle du jeu entre un marché intérieur dopé par l’afflux de nombreux touristes et des places laissées vacantes sur les marchés extérieurs puisque le pays n’est frappé par aucune interdiction d’exporter.

Le marché italien profite également de l’arrivée des vacanciers tandis que l’offre se raréfie. Sans être mirobolante, la situation reste positive.

prix porcs MPB
prix porcs MPB


MPB : petite hausse de 0,5 cent dans la semaine

Comme en Espagne et en Italie, le cours s’est maintenu en France et s’établit en fin de semaine à 1,533 euro, 0,5 cent de mieux qu’une semaine auparavant. Le marché intérieur bénéficie d’une demande soutenue par une population en augmentation pendant la saison touristique et d’une météo permettant la consommation de produits à griller. Du côté de l’export, la France fait partie des pays qui ont été frappés par l’interdiction d’exporter vers les Philippines en raison d’une frontière partagée avec la Belgique où la Fièvre Porcine Africaine sévit actuellement. Si avec 37 000 tonnes exportées vers les Philippines en 2018, la France ne représente que 9,2 % de part de marché sur le marché philippin contre 20% pour l’Allemagne, la progression des volumes était importante et certaines entreprises se trouvent priver d’un débouché non négligeable. De même que pour les autres grands pays exportateurs mondiaux, la reprise des achats chinois tant annoncée se fait attendre. Néanmoins, la situation positive du marché est soutenue également par une offre en baisse constante, concrétisée par un nouveau repli des poids de 412 g la semaine passée. En 4 semaines, les poids moyens ont perdu 1,6 kilo et se situent à 93,9 kilos, 450 g tout de même supérieurs à la même référence 2018. L’activité s’est repliée de 4 000 porcs par rapport à la semaine précédente à 373 700.

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