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Effet de l'infection par le PCV2 sur la reproduction : maladie, transmission verticale, diagnostic et vaccination

L’état immunitaire des élevages des élevages par rapport au PCV2 a très probablement changé par rapport à celui qu’ils avaient avant que les vaccinations des porcelets ne soient massives.

23 Février 2016
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Artícle

Effect of porcine circovirus type 2 (PCV2) infection on reproduction: disease, vertical transmission, diagnostics and vaccination. DM Madson and T Opriessnig. Animal Health Research Reviews 12(1); 47–65. doi:10.1017/S1466252311000053

 

Qu’étudie-t-on ?

L’objectif de cet article est de donner une vue d’ensemble des effets de l’infection par le PCV2 sur les truies y compris la transmission verticale, les signes cliniques, les lésions, le diagnostic et le contrôle vaccinal.

Les auteurs résument la connaissance actuelle sur les infections par le PCV2 chez les truies et fournissent un système de classification qui différencie le trouble de la reproduction clinique associé au PCV2 et les infections sub-cliniques des fœtus dans l’utérus.

 

Quels sont les résultats ?

La présentation clinique du trouble de la reproduction associé au PCV2 est variable et dépend du temps de l’infection pendant la gestation et de l’état immunitaire de la truie. Les signes cliniques les plus importants de l’infection intra-utérine par le PCV2 sont les porcelets momifiés et les mort-nés. Les avortements dus au PCV2 sont rares et très probablement dus à la maladie systémique de la truie. Le trouble de la reproduction dû au PCV2 apparaît surtout chez les primipares, par exemple dans les nouveaux élevages.

Effets de l'infection intra-utérine par le PCV2

L’infection sub-clinique est beaucoup plus fréquente et indépendante du rang de mises-bas de la truie. Dans ce cas, la truie et les porcelets ne montrent aucun signe clinique clair bien que la performance reproductive de l’élevage peut se trouver affectée par une augmentation des retours, un taux de mises-bas diminué, une augmentation de nés chétifs, etc ….

 

Quelles conclusions tire-t-on de ce travail ?

L’infection par le PCV2 doit être prise en compte dans un diagnostic différentiel de trouble de la reproduction chez les truies et aussi dans les cas d’une performance reproductive sous-optimal de l’élevage. Pour le diagnostic du trouble de la reproduction associé au PCV2, les critères suivants doivent être remplis : signes cliniques (fœtus momifiés, porcelets mort-nés ou chétifs, etc. …), lésions microscopiques dans les tissus fœtaux (cœur ou tissu lymphoïde) et détection de l’antigène contre l’ADN du PCV2 dans le tissu fœtal. Pour augmenter la possibilité de la détection du PCV2 sur des portées atteintes, il faut envoyer 4 à 6 porcelets momifiés, mort-nés ou chétifs pour leur analyse. Les infections utérines sub-cliniques peuvent être identifiées par des prélèvements de sang des porcelets avant de téter dans lesquels on essaie de détecter de l’ADN (PCR) ou des anticorps (ELISA, IFA) de PCV2.

La vaccination des truies contre le PCV2 peut augmenter les performances de la reproduction et diminuer les infections intra-utérines des fœtus. Pour prévenir l’infection intra-utérine, on doit vacciner les truies avant l’insémination ou après le sevrage.

 

Enric MarcoLa vision du terrain par Enric Marco

Quand on pense aux problèmes de reproduction, on imagine des problèmes d’avortements ou de graves situations d’infertilité. Cependant, on pense rarement qu’une légère augmentation des momifiés ou des mort-nés peut être en relation avec une cause infectieuse. Dans le cas des infections par le PCV2, cela fait longtemps que l’on sait que le virus peut affecter les femelles gestantes mais peut-être parce que les effets que produit l’infection sont peu visibles ou peu fréquents, la vaccination chez les truies reproductrices n’est pas une pratique courante. Il est certain qu’il y a toujours plus d’élevages qui vaccinent les truies de renouvellement simplement parce que l’on ne veut pas courir le risque d’introduire dans le système des truies négatives susceptibles de s’infecter pendant la gestation. Comme la vaccination des porcelets donne tant de bons résultats, il y a toujours le risque de générer des lots de primipares négatives.

L’état immunitaire des élevages des élevages par rapport au PCV2 a très probablement changé par rapport à celui qu’ils avaient avant que les vaccinations des porcelets ne soient massives. Il est possible que l’on nous réserve des surprises ! Particulièrement où on n’immunise pas les primipares !

Toutes les infections intra-utérines qui se produisent lors de stades avancés de gestation pourraient affecter le myocarde des fœtus en produisant une myocardite. C’est le cas des infections utérines par le PPV, le SDRP et aussi le PCV2, comme on en parle dans l’article. Les myocardites, quand elles sont légères, pourraient ne pas entraîner la mort immédiate des animaux, mais donneraient des limites pour la vie quand la demande d’oxygène des animaux augmente. En d’autres termes, les animaux affectés pourraient mourir lors de stades de croissance élevée : stades finaux du sevrage ou début d’engraissement. Sur les dernières années, on a vu comment un faible pourcentage d’élevages, même en vaccinant les porcelets, avaient encore une clinique suggestive d’une infection par le PCV2 et dans certains cas on a observé des lésions de myocardite dans le cœur  de certains animaux atteints. Pourraient-elles être dues à une infection intra-utérine ? Est-ce que la vaccination des truies reproductrices pourrait limiter l’apparition ce certains de ces cas ?

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