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Entre stabilité et fermeté

Tous les marchés européens se sont positionnés entre stabilité et fermeté du prix, portés par une bonne demande de produits de saison sur les marchés intérieurs et un début de mois favorable aux achats des ménages.

En France, comme dans le nord de l’Europe, c’est la fermeté qui a prévalu alors que les outils d’abattage vont à nouveau réduire leur activité en raison du Lundi Pentecôte, férié. Cette fermeté, à la veille d’une semaine à 4 jours, est signe d’une fluidité conservée au sortir de la semaine de l’Ascension comme en témoignent les poids d’abattage en Allemagne restés stables ou les poids moyens d’Uniporc Ouest, en baisse après le long week‐end de l’Ascension et en hausse modérée en fin de semaine passée.

En Allemagne, les températures de cette fin de semaine prolongée ont été idéales pour la réalisation de barbecues qui ont boosté les commandes de produits de grillade dans un contexte d’offres toujours limitées. La perte d’une journée d’abattage cette nouvelle semaine réduit la pression sur l’approvisionnement des outils et limite la progression du prix du porc : + 1 cent. La hausse a été identique en Belgique, tandis que l’Autriche a reconduit sa cotation comme ce fut le cas au Danemark ainsi qu’aux Pays‐Bas.

Au sud de l’Europe, les espagnols n’ont pas connu de réduction d’activité liée à la Pentecôte. La demande est très soutenue et reste clairement supérieure aux offres disponibles. Les poids d’abattage continuent leur décrue, en 4 semaines la baisse est de 1,34 kg, compromettant le rythme d’activité des abattoirs et le commerce vers l’Asie qui exige des porcs lourds. Pour maintenir un certain niveau d’activité, les éleveurs se voient obligés parfois d’anticiper la sortie de leurs animaux, conduisant par là‐même à réduire les poids d’abattage. Pourtant, les poids restent encore au‐dessus de ce qu’ils étaient l’an passé ; ce qui est inquiétant, c’est l’amplitude de la baisse des poids qui traduit un niveau d’offre très bas, alors même que les fortes chaleurs estivales ne sont pas encore là. Sur le marché de la viande, le problème rencontré partout en Europe, reste la valorisation de la viande plus difficile à obtenir en raison des niveaux de prix du porc vivant.

Sur le marché de l’export, il est fait écho de plus en plus, de difficultés rencontrées en Chine tant en volume qu’en prix tandis que les exportations vers le Japon et la Corée du Sud restent très soutenues. Les nord‐américains et les brésiliens concurrencent toujours très sérieusement les européens sur ces marchés asiatiques très convoités même si les prix américains ont poursuivi leur progression la semaine passée. A noter, la levée d’interdiction d’exporter vers la Chine imposée au leader allemand Tönnies depuis le mois de février. Le marché intérieur européen reste cependant tonique depuis la fin mai et se prépare à recevoir un grand nombre de touristes pour les vacances d’été, notamment dans le sud de l’Europe. La faiblesse de l’offre communautaire devrait porter le marché sans trop de difficultés jusqu’au mois de septembre et maintenir l’évolution positive des cours.

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