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Hausses de prix du porc dans le nord de l’Europe

Les hausses enregistrées dans le nord de l’Europe, se heurtent, comme partout, à une inflation qui complique les répercussions de ces hausses sur le marché de la viande.

Voilà septembre à peine commencé et l’effet « rentrée » qui s’essouffle déjà. Les récentes hausses de prix du porc enregistrées dans le nord de l’Europe, sur fond de faiblesse de l’offre et de regain de demande, se heurtent, comme partout, à une inflation qui complique les répercussions de ces hausses sur le marché de la viande. Le retour à des températures plus « fraîches » permet une meilleure croissance des animaux et un léger rebond ponctuel du nombre de porcs prêts à être commercialisés. Malgré la multiplication des actions de promotion dans de nombreux pays, les consommateurs sont sollicités de toute part à la fin de l’été et l’inflation vient modifier les priorités et les actes d’achat.

En Allemagne, les 20 centimes de hausses du prix du porc en 3 semaines successives laissent peu de place pour de nouvelles augmentations. La consommation est freinée par les prix élevés des pièces, les achats se portent de plus en plus vers les produits les moins chers.

En Belgique, les abattoirs appliquent des prix différents selon que leur activité est orientée vers le marché intérieur ou à l’export. Bien que l’offre reste faible et inférieure à la demande et que les poids soient toujours à la baisse, les abattoirs semblent à présent opposer plus de résistance.

En Autriche, le prix se stabilise dans un marché équilibré à un faible niveau d’offre et de demande.

En Espagne, septembre sonne la fin des congés et le retour des salariés dans les abattoirs qui vont devoir travailler, dès à présent, 5 jours par semaine. Il va donc falloir abattre plus de porcs pour rentabiliser les coûts de production, le problème est que l’offre reste encore inférieure à la demande ce qui devrait maintenir la fermeté des cours pour un temps encore. Comme ailleurs, les poids remontent un peu avec la fin des grandes chaleurs mais ils restent exceptionnellement bas, jusqu’à 3 kilos inférieurs aux mêmes références 2021. Le retour de la Chine se précise mais, si les volumes sont en hausse, les tarifs appliqués sont encore très bas. Les exportateurs sont confrontés à un dilemme qui consisterait à baisser les prix du porc pour vendre plus de viande, ce qui est impossible au regard de la faiblesse actuelle de l’offre.

En Italie, le déséquilibre offre/ demande profite toujours au prix à la production qui augmente de l’ordre de 2 euros.

Aux Etats-Unis, le prix du porc est à présent bien orienté à la baisse bien qu’il reste relativement élevé en comparaison des années précédentes. Sur les 13 dernières semaines, l’abattage se maintient 1% inférieur à l’an passé (moins 315 000 porcs) et devrait évoluer de la même manière jusqu’à la fin de l’année. Selon l’Université de l’Iowa, au mois de juillet, la rentabilité pour un élevage naisseur-engraisseur s’est élevée à 40,63 $ par porc. C’est le 6ème mois consécutif rentable et celui qui a enregistré le bénéfice le plus élevé depuis août 2021. Le coût de production a, d’autre part, été record en juillet. La baisse des prix du maïs cet automne devrait faire baisser un peu les coûts de production. Malgré les bénéfices, il existe peu de signes de croissance du cheptel.

En Chine, le cours du porc s’affiche à 23,29 CNY le 1er septembre 2022 (3,37 euros), en légère reprise depuis une dizaine de jours. Les autorités chinoises vont débloquer des réserves d’Etat pour « assurer un approvisionnement suffisant à l'approche des fêtes de fin d'année, lorsque la demande augmente généralement, ont indiqué les autorités dans un communiqué. Les prix de la viande de porc ont fortement augmenté au cours des derniers mois dans un contexte de réduction de l'offre. »

MPB : hausse de 0,3 cent lundi ; hausse de 0,5 cent jeudi

Au Marché du Porc Breton, la hausse du prix du porc a été minime durant la semaine de la rentrée (+ 0,8 cent). La présentation était en hausse de 8% par rapport à la semaine précédente, ce qui semble confirmer une légère remontée de l’offre en lien avec une meilleure croissance des porcs à la suite de la baisse des températures. Selon les groupements de producteurs, ce léger rebond pourrait être que ponctuel et correspondre aux porcs retenus dans les élevages durant la période de fortes chaleurs. Cependant, l’activité sur la zone Uniporc Ouest est en léger repli par rapport à la précédente pour 364 206 porcs abattus tandis que les poids se stabilisent à 93,84 kilos.

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