Pour optimiser le management des porcs avant l'abattage, il faut tenir compte de la période allant de la sortie des premiers porcs de la case (avec le stress généré chez les animaux restants par les cris perçant émis) jusqu'à l'abattage proprement dit.
Dans cet article, différents facteurs influant sur le bien-être des animaux et sur la qualité de la viande sont passés en revue.
Génétique, poids vif et état sanitaire
Avec le progrès génétique, le pourcentage de porcs halothane+ a été réduit mais il ne faut pas croire que les porcs sont maintenant "résistants au stress", bien au contraire.
Par ailleurs, le marché a demandé l'élevage de porcs très maigres (>55%) abattus à des poids vifs élevés (toujours plus près des 120 kg) et ces deux facteurs augmentent la température corporelle et diminuent le pH.
Enfin, un porc sain peut mieux supporter des situations stressantes qu'un animal avec des lésions pulmonaires.
Comportement animal et nécessités environnementales
Il faut tenir compte des animaux dont nous disposons et du management que nous appliquons. Il est important que les personnes impliquées reçoivent une formation spécifique en comportement animal; mais le meilleur management ne peut compenser certains défauts techniques (comme un sol glissant ou une ambiance très bruyante).
Préparation pour le transport
L'identification des porcs doit être réalisée quelques jours avant l'abattage et non pendant le chargement. Si cela est possible, il est mieux de ne pas les marquer dans la même salle. Pour faciliter le management et pour réduire le stress, il est aussi recommandé de sortir les porcs du bâtiment quelques jours avant leur chargement pour qu'ils s'habituent à un nouvel environnement. Il est donc ainsi possible de réaliser en même temps le marquage.
Transport
Pour réduire le stress pendant le transport, il faut prendre en compte l'habilité du personnel (chauffeur), les caractéristiques techniques du camion et les conditions de logement (densité, ambiance...).
Management à l'abattoir
A l'abattoir, les points faibles sont les installations de déchargement (quais), l'habilité du personnel de déchargement et la conception des salles de repos. La conception des couloirs qui conduisent à la zone d'étourdissement et la méthode d'étourdissement sont aussi déterminants..
Conclusion
Au cours de ces dernières années, on a identifié plusieurs points faibles par rapport au bien-être animal, au stress et à la qualité de la viande. Pour cette raison, il faudrait prendre des mesures qui, grâce à un management correct avant l'abattage, permettraient d'améliorer la qualité de la viande.
M v Wenzlawowicz. 2004. Proceedings of the 18th IPVS Congress (2):790