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La faiblesse de l’offre fait le prix

La série des 3 semaines successives à jour férié est à présent terminée et les prix du porc sont à nouveau en hausse dans de nombreux pays européens.

Ces hausses sont surtout le fait d’une offre faible plus qu’une bonne demande, qui reste limitée, en particulier sur les marchés intérieurs où les gammes de printemps sont peu prisées en raison d’une météo défavorable. Sur les marchés à l’export, les volumes restent élevés avec toutefois un ralentissement des achats chinois. Après la flambée des cours intervenue de la mi-mars à la mi-avril sur les marchés mondiaux, la concurrence est vive entre les exportateurs mondiaux de viande de porc. Les acheteurs chinois ont tendance à porter leur choix sur des viandes aux tarifs préférentiels en provenance d’Amérique du Nord où du Brésil quand le choix ne se porte pas sur la viande bovine ou la volaille. En Allemagne, ce ralentissement de la demande a provoqué des baisses de prix sur le marché de la viande de porc, de l’ordre de 8 à 20 cents selon les pièces, le jambon étant particulièrement plus difficile à vendre actuellement selon certains opérateurs.

Malgré ces difficultés sur les marchés de la viande, des hausses de prix du porc sont également enregistrées en Autriche, où malgré les fériés, il n’y a pas pléthore d’offres et compte tenu de la nouvelle semaine complète d’activité, le cours augmente de 3 cents. Le prix d’acompte danois progresse quant à lui de 4 cents, reflet d’un commerce à l’export qui reste soutenu. En Belgique, les porcs sont très lourds mais malgré les fériés, le marché est équilibré et l’offre devrait rapidement diminuer. Le marché de la viande est parvenu à rester stable avec cependant une forte pression des clients polonais pour baisser les tarifs.

En Espagne, le prix du kilo vif a augmenté de 1,1 cent alors que le marché reste assez fluide puisque la demande est forte et l’offre moins importante en raison de problème de productivité. Malgré tout, le marché espagnol n’échappe pas à certaines difficultés rencontrées sur le marché de la viande avec des ventes de jambons plus laborieuses, notamment auprès des acheteurs chinois qui font pression pour baisser les prix, tandis que les jambons se vendent à présent mieux sur le marché italien. Les exportations de viande de porc vers la chine sur poursuivent toujours sur des volumes élevés mais sans réelles possibilités de hausses de tarifs.

Le marché italien est à présent moins porteur que les semaines passées. Le commerce souffre, ici aussi, de mauvaises conditions météo, préjudiciables aux ventes de produits à griller. Les marges record des abattoirs se sont effondrées et la demande est ralentie. Toutefois, la bonne activité des semaines précédentes a asséché les offres et la tendance des prix reste légèrement positive.

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MPB : hausse de 3,5 cents dans la semaine

Bien que la hausse du marché du lundi ait été minime à 0,1 cent, l’attitude fébrile des abattoirs avait laissé penser à un retour rapide aux achats alors que le férié du 8 mai était encore à venir. L’amplitude de prix à l’issue de la vente a été réduite à 4 millièmes, et à l’exception d’un lot, tout le catalogue a été vendu dans cette fourchette de prix. Ce retour aux achats a été confirmé dès la séance du jeudi avec une hausse de 3,4 cents portant le prix MPB à 1,451 euro. Comme dans bon nombre de pays européens, malgré les 3 fériés successifs, l’offre ne semble pas abondante et entre probablement dans son creux saisonnier. C’est ce que les poids d’Uniporc Ouest semblent démontrer puisque à l’issue de ces 3 semaines à l’activité réduite, ils s’élèvent à 95,8 kg, 590 g au-dessus des poids de la semaine 16, précédant la semaine de Pâques, ce qui reste malgré tout limité. La demande sur le marché intérieur est calme, le temps froid freinant la consommation des produits à griller, mais de meilleures conditions s’annoncent et l’offre réduite répondra de moins en moins aux besoins des abattoirs. L’activité de la semaine dernière s’est élevée à 333 040 porcs. L’activité moyenne de ces 3 semaines fériées est de 329 500 porcs, activité très correcte qui traduit une bonne demande.

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