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Le niveau des offres détermine l’orientation des cours

La hausse du prix du porc en Allemagne a été suivie par certaines places du nord de l’Europe pour éviter, entre autre, que trop de porcs prennent le chemin des abattoirs allemands.

En Allemagne, la faiblesse de l’offre se poursuit et provoque une nouvelle hausse de cours de 6 cents. Cette situation de l’offre est à mettre en forte opposition avec le marché de la viande qui n’arrive pas à répercuter les hausses du prix du porc sur les pièces. Les ventes restent laborieuses sur le marché intérieur et le commerce à l’export est toujours contrarié par l’épidémie de Coronavirus qui se propage en Asie, notamment en Corée du Sud où le commerce est temporairement interrompu. La hausse du prix du porc en Allemagne a été suivie par certaines places du nord de l’Europe pour éviter, entre autre, que trop de porcs prennent le chemin des abattoirs allemands. D’autre part, la perspective d’une amélioration de la situation en Asie pousse les entreprises à assurer les futures fortes commandes, quitte à stocker pour le moment à un prix qui pourrait bien être plus avantageux qu’à l’avenir. Cette situation reste supportable dans la limite des capacités de stockage et de congélation, importantes en particulier chez les grands pays européens exportateurs. C’est ainsi qu’une hausse de 5 cents du kilo vif est enregistrée en Belgique qui fait état d’une offre limitée. D’un autre côté, le secteur de la viande tente de pallier l’inertie du commerce par une réduction d’activité d’abattage ce qui provoque la hausse des poids. Au Danemark, le prix d’acompte vient d’être revalorisé de 4 cents d’euro après une pause de 3 semaines. Le marché autrichien signale une hausse de 6 cents du prix du porc dans un contexte d’offre insuffisante face une demande d’anticipation de la reprise du commerce avec l’Asie.

En Espagne, le prix du kilo vif a haussé de 3,5 cents alors que la situation est assez semblable aux marchés du nord de l’Europe, à savoir un marché de l’offre inférieure à la demande. Mais en Espagne, c’est l’augmentation régulière des capacités d’abattages qui créé ce déséquilibre. De la même manière, le marché de la viande est plus tendu avec des difficultés à répercuter les différentes hausses du prix du porc. Les espagnols signalent d’autre part les premières conséquences de l’apparition du coronavirus en Italie.

En Italie, le marché s’équilibre entre une offre qui augmente et une demande qui se confirme. Le prix est ainsi revu à la hausse dans un contexte européen haussier et de poids en baisse.

Aux Etats-Unis, la courbe du prix du porc s’inverse légèrement malgré un niveau d’offres record, puisque sur les 8 premières semaines de l’année 2020, 1 million de porcs supplémentaires ont déjà été abattus. Mais de meilleures perspectives vers la Chine avec notamment la disparition des tarifs douaniers supplémentaires sur certaines pièces, ont semble-t-il, dopé les marchés.



MPB : hausse de 3,5 cents



C’est dans ce contexte européen haussier que le cours du porc a repris 3,5 cents au cours de la semaine passée avec 0,6 cent le lundi 24 février et 2,9 cents le jeudi 27 février. La séance de vente du jeudi a été toutefois très laborieuse avec des stratégies d’achats très opposées de la part des abattoirs. Cette situation a provoqué 4 530 porcs invendus et 5 450 porcs n’ayant obtenu aucune enchère, soit le tiers des porcs présentés. En fin de semaine, le cours s’établit à 1,531 euro. Le cours moyen du mois de février s’élève à 1,484 euro, en hausse de 25,98 % par rapport à février 2019. La moyenne depuis le début de l’année est de 1,505 euro, en hausse de 28,2% comparé à 2019. L’activité d’abattage de la semaine passée s’est élevée à 368 619 porcs, en retrait de 6 600 porcs par rapport à la semaine passée. Cette baisse d’activité est principalement due à la mise en place d’une nouvelle ligne d’abattage dans un abattoir. Comparée à l’activité de la même semaine 2019, la baisse des abattages est de 12 470 porcs. C’est la sixième semaine consécutive de baisse d’activité qui aboutit à une réduction de 0,34 % sur les 2 premiers mois de l’année 2020 par rapport à la même période 2019. Les poids de la dernière semaine de février ont légèrement augmenté de 66 g à 96,38 kg, ce qui conduit les poids au même niveau de la fin février 2019. En 9 semaines, la moyenne de poids sur la zone Uniporc Ouest est de 96,84 kg, 120 g supérieure à la même référence 2019.

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