TwitterLinkedinWhatsAppTelegramTelegram
0

L'effet des OGM sur le marché international (I)

La plupart des pays producteurs de protéine végétale utilisent ou mettent en place des cultures OGM. D'autre part, l'UE est assez réticente pour approuver ce type d...
24 Novembre 2008
TwitterLinkedinWhatsAppTelegramTelegram
0

La plupart des pays producteurs de protéine végétale utilisent ou mettent en place des cultures OGM. D'autre part, l'UE est assez réticente pour approuver ce type d'importation. A ce jour, aucun des OGM autorisés ne l’a été à une large majorité. Le retard dans l'autorisation de nouveaux OGM pourrait amener à bloquer les importations.
Des pays comme le Brésil et l'Argentine ont tenu compte de la législation en vigueur en Europe pour la planification de leurs récoltes. D'autres pays comme les USA n'ont pas tenu compte du marché européen. Au début du siècle, les importations de maïs / soja provenaient essentiellement du Brésil et de l'Argentine, les USA ayant un plus petit rôle. Cependant, lors des deux dernières années, les importations d’Amérique du Sud ont été drastiquement réduites.

Maïs :

L'Europe des 27 importe 2,5 à 4 millions de tonnes de maïs par an (4,5 à 6,5 % de sa production). La Serbie est devenue le principal fournisseur (1 million de tonnes, un volume équivalent à celui du Brésil et de l'Argentine réunis). L'autre pays principal exportateur est l'Ukraine, avec 400.000 tonnes. Moins de la moitié des importations de maïs provient des pays producteurs de maïs OGM.

Gluten de maïs :

On importe en moyenne 5 millions de tonnes par an, bien que l'on ait réduit à 2,5 millions de tonnes en 2006. A quelques exceptions près, les USA sont le principal fournisseur.

DDGS :

Ils proviennent presque exclusivement des USA, où cette année on prévoit que 85 millions de tonnes de maïs soit transformés en bioéthanol. Il y a 10 ans, on importait 2 millions de tonnes, mais ce chiffre est tombé à 600.000 tonnes en 2006 et à presque rien en 2007 (conséquence directe de l'introduction de la variété Herculex, non autorisée par l'Europe). Un éventuel arrêt de l'importation de maïs en provenance de pays cultivant des OGM ne représente pas une grande menace : les échanges concernés sont si faibles qu'ils peuvent facilement être remplacés par des importations de pays exempts d’OGM ou par d'autres produits. Le résultat pourrait être un renchérissement acceptable de l'alimentation.

Soja :

Les importations ont eu une croissance soutenue depuis le début des années 90 jusqu'à se stabiliser à 34-35 millions de tonnes (calculé en équivalent farine de soja). Les principaux fournisseurs étaient le Brésil et les USA, bien que ce dernier ait perdu des parts de marché sur les dernières années ce qui a permis à des pays comme le Paraguay d'entrer sur le marché. À la différence du maïs, le soja est indispensable et sa demande est très au-dessus de la production européenne. On s'attend à ce que la production d'oléagineux augmente dans les prochaines années à cause de la production de biodiesel ce qui apportera plus de farine d'oléagineux sur le marché. Une faible partie (10 à 20 %) de la demande pourrait être couverte par la production locale, bien qu'elle doive s'accompagner de fortes subventions à cause du peu de rendement.

C Bickert. What happens if soya imports stop? 2008. agrifuture Spring/08: 8-11

Commentaires de l'article

Cet espace n'est pas destiné a être une zone de consultation des auteurs mais c'est un lieu de discussionouverts à tous les utilisateurs de 3trois3.
Publier un nouveau commentaire

Pour commenter, vous devez être utilisateur de 3trois3 et vous connecter