Les facteurs de risque des infections urinaires des truies sont: les abreuvoirs, l'activité motrice, l'âge des animaux, le pH de l'eau, une propreté insuffisante des femelles, le taux de matière grasse de l'aliment, le taux de nitrates dans l'eau et les problèmes locomoteurs.
Fig 1. Facteurs de risque habituels dans l'élevage
Parmi les mécanismes de défense contre l'infection, il y a principalement la miction mais aussi le pH et certains composants urinaires.
La sous-consommation d'eau a été, et est encore un important facteur de risque. Cela a conduit en France à administrer de l'eau en excès aux truies gestantes. Une consommation d'eau inférieure à 10 litres est, dans ce pays, considérée comme anormale. Alimenter les truies 2 fois par jour ou utiliser la soupe renforce cette tendance. La polydipsie induite provoque dans le rein un lavage médullaire qui favorise en lui-même la polydipsie. Si cela favorise la vidange (effet protecteur), cela diminue aussi l'osmolarité, ce qui favorise la colonisation de la vessie. La bactériurie observée est asymptomatique ; elle ne doit pas être considérée comme un facteur de risque pour les problèmes de reproduction.
Fig 2. Facteurs de risque dans les élevages où la consommation d'eau est excessive.
Comme sur la figure 1, certains facteurs de risque ou certaines associations sont regroupées (cadres clairs). La bactériurie et la consommation excessive d'eau sont volontairement associées. On aurait pu ajouter un point d'interrogation entre bactériurie et cystite; toutefois, on peut laisser le choix au lecteur de le mettre ou pas, selon sa conviction...
GP Martineau. Physiopathologie des problèmes urinaires. 2006. SUIS nº 30 p.6-11