En Allemagne, le marché des porcs de boucherie se montre globalement plus dynamique que les semaines précédentes. Les récents excédents régionaux ont été en grande partie résorbés. Outre des semaines de travail complètes, la demande accrue de carcasses — notamment de la part des entreprises de transformation — soutient cette amélioration. Des volumes supplémentaires sont nécessaires à l’approche de Noël pour la production de produits saisonniers. Cependant, certains acheteurs signalent qu’il n’est pas toujours possible d’acheter rapidement tous les porcs disponibles. Dans l’ensemble, la situation tend vers un rééquilibrage des forces du marché, et les prix se stabilisent.
En Espagne, la tendance baissière se prolonge, portée par une offre toujours importante, notamment pour libérer des places d’engraissement et anticiper de nouvelles baisses. Cette dynamique contribue à contenir les poids, tandis que les volumes d’abattage demeurent élevés et stables. Les prix actuels restent trop élevés pour justifier des opérations de congélation. Sur le marché intérieur, la viande se valorise dans de meilleures conditions qu’en Europe. À l’export, notamment vers l’Italie, des pressions persistent pour faire baisser les prix des jambons. Les producteurs pourraient entrer dans une période plus difficile jusqu’au printemps.

En Belgique, la semaine dernière a enregistré le plus fort volume d’abattage de l’année. Les semaines précédentes affichaient déjà des niveaux supérieurs de 4 à 5 % à la moyenne annuelle, et la dernière semaine a dépassé cette moyenne de 9 %. Les poids demeurent supérieurs d’un kilo à ceux de 2024. Sur le marché intérieur, les prix restent stables. La demande, soutenue par les exportations, se maintient légèrement au- dessus de l’offre, traduisant un marché équilibré.
En Italie, le marché est en forte baisse. Les difficultés persistantes du secteur de la viande, confronté à une faible consommation et à une concurrence étrangère accrue, entraînent un net repli de la demande. Parallèlement, ce retournement de tendance favorise une légère hausse de l’offre, accentuant le déséquilibre. Le marché de la viande reste en recul, et aucun facteur ne semble, à court terme, susceptible d’inverser cette tendance. Une réduction des abattages à quatre jours par semaine est envisagée, traduisant un ajustement à la contraction de la demande.
Aux États-Unis, le prix moyen du porc poursuit son repli, aligné sur la baisse du marché de la viande. L’offre reste abondante, accentuant la pression, tandis que les poids continuent de progresser et que les abattages se maintiennent. Le niveau actuel des prix rejoint désormais celui observé en juin.
En Chine, le marché porcin poursuit la phase de baisse entamée et plus marquée depuis plusieurs semaines. Cette évolution résulte d’une offre régulière et légèrement excédentaire, tandis que la consommation demeure timide sous l’effet de la chaleur. Chaque semaine, certains commentaires chinois évoquent la possibilité d’un rebond, qui ne se matérialise toutefois pas dans les moyennes hebdomadaires.
France
MPF : faible érosion du prix
Si la tendance reste orientée à la baisse, le prix ne s’érode que de 0,4 centime cette semaine, réparti en deux reculs de 0,2 centime lors de chacune des séances de vente. Ce mouvement résulte d’une position globalement plus stable des acheteurs, même si de légères disparités persistent entre ceux qui optent pour une stabilité du prix et ceux qui se positionnent légèrement en dessous. À partir de la dernière semaine d’octobre 2024, le prix s’était stabilisé à 1,689 €, et cette situation avait perduré jusqu’à la fin janvier.
Uniporc : un rythme d’abattage régulier
La dynamique d’abattage reste relativement régulière par rapport à la semaine dernière. Les poids ont progressé de 230 grammes, soit un peu plus que les semaines précédentes. Comme la semaine dernière, au regard de ces deux indicateurs, le marché apparaît relativement fluide, d’autant qu’il ne sera pas perturbé cette année par le 1er novembre, qui tombe un samedi.

