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Pertes vulvaires liées à l'appareil reproducteur

Les pertes vulvaires peuvent avoir pour origine l'appareil urinaire ou l'appareil reproducteur. Dans cette "opinion d'expert", le Dr T. Alexander n'aborde que les troubles li&eacut...
16 Janvier 2004
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Les pertes vulvaires peuvent avoir pour origine l'appareil urinaire ou l'appareil reproducteur. Dans cette "opinion d'expert", le Dr T. Alexander n'aborde que les troubles liés à l'appareil reproducteur. Les autres ont été abordées dans une publication précédente.

Les pertes vulvaires peuvent avoir pour origine les reins, la vessie, l'urètre, utérus, le col, le vagin ou la vulve elle-même. Les pertes liées au tractus urinaire n'ont normalement pas d'effet direct sur les performances reproductrices.
Les pertes vulvaires ayant pour origine l'appareil reproducteur et survenant dans les 4 premiers jours suivant la mise-bas peuvent être de consistance épaisse et visqueuse mais elles sont en général normales. A part le fait qu'elles coïncident fréquemment avec des infections utérines transitoires, elles n'ont pas d'importance, se terminent spontanément et ne nécessitent donc pas de traitement. Cependant, si elles sont sanguinolentes et si elles ont une forte odeur ou si elles persistent plus de 4 ou 5 jours, cela peut être dû à la rétention des porcelets et/ou de fœtus morts ou à une grave contamination pathogène. Il faut alors faire une exploration manuelle et éliminer les porcelets morts et les fœtus. Il faudra mettre en place un traitement antibiotique.

Les pertes vulvaires ayant pour origine l'appareil reproducteur apparaissant jusqu'à 5 jours après la saillie doivent aussi être considérées comme normales. Celles qui surviennent après les 5 jours, particulièrement après 2 ou 3 semaines, ne sont pas normales. Elles peuvent résulter d'une contamination vaginale et utérine au moment de la saillie. Ce type de contamination peut être dû au fait que les vulves soient sales si elles se couchent sur leurs excréments ou par contamination du pénis du verrat. Elles peuvent aussi résulter de la mort et de la dégénérescence embryonnaire due à d'autres facteurs comme les stress postérieurs à l'insémination. Les causes habituelles de stress sont les mélanges, les mouvements ou les conditions d'ambiance inadaptées. S'il se produit une perte de l'embryon, l'infection de l'appareil reproducteur peut être minime ou inexistante, les pertes vulvaires claires ou légèrement laiteuses et probablement elles disparaîtront au prochain cycle oestral.

Si les pertes vulvaires commencent à augmenter entre 1 et 4 semaines après la saillie, il est probable que les retours en chaleurs augmentent, bien que si les pertes aient leur origine dans le vagin, les truies puissent rester gestantes. On doit rechercher l'origine des pertes pour confirmer qu'elles ont bien pour origine l'appareil reproducteur et non l'appareil urinaire. Il est recommandé de faire des écouvillons pour recherches bactériologiques et antibiogrammes. Il n'est guère probable de toujours pouvoir cultiver l'agent causal et dans certains cas (Brucella suis) on peut voir le germe après coloration.

Il faut aussi examiner attentivement les données techniques sur la reproduction pour savoir si les retours en chaleur sont réguliers ou non, s'il y a augmentation des truies vides à terme, du nombre de porcelets mort-nés ou non viables ainsi que le N° de portée des truies touchées

Un épisode de pertes vulvaires aqueuses sur des cochettes après la première saillie peut indiquer une infection par Leptospira bratislava.

Il faut étudier chaque aspect lié à la conduite d'élevage depuis le sevrage jusqu'à au moins 6 semaines après la saillie. Il peut être nécessaire de procéder à de nombreuses modifications différentes: améliorations de l'hygiène, y compris le lavage du pénis des verrats et des vulves de la truie, traitement antibiotique au moment de la saillie...Le changement des saillies multiples par une saillie unique améliore la situation ainsi que l'utilisation d'un seul verrat par truie ou le passage de la saillie naturelle à l'insémination artificielle.

Tom Alexander - Vétérinaire Consultant international - Cambridge (Royaume Uni)

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