En Allemagne, au cours des semaines précédentes, l’offre de porcs de boucherie était jugée relativement abondante par rapport à la demande. En raison des deux jours fériés régionaux de jeudi et vendredi de la semaine dernière, une nouvelle pression sur l’offre est présente. Néanmoins, les producteurs espèrent garder une stabilisation du marché et le maintien des prix. L’approche de la période de Noël devrait apporter un regain d’activité, attendu dès le début du mois de novembre. À cette période, les transformateurs concentreront leurs efforts sur la production de charcuteries et de viandes transformées destinées aux fêtes, ce qui devrait stimuler la demande. Jusqu’à présent, les abattoirs font toutefois état de difficultés de vente.
En Espagne, les abattages demeurent élevés et constants depuis quatre à cinq semaines. Le poids des porcs augmente chaque semaine, à un rythme légèrement supérieur à celui de l’an dernier. Point positif pour le pays : les prix ont désormais rejoint ceux du nord de l’Europe, et les producteurs plaident pour une stabilisation. Toutefois, la situation européenne reste marquée par une production supérieure à la consommation, incitant les abatteurs à réclamer de nouvelles baisses afin d’améliorer leurs marges après un été difficile. Tous ne parviennent pas encore à dégager de bénéfices compte tenu des prix de la viande. À l’export, la Chine ne tire pas le marché, et le Brésil exerce une forte concurrence sur les débouchés asiatiques.

En Belgique, la légère hausse de la semaine précédente est confirmée avec une reconduction du prix cette semaine. Ce prix qui apparaît davantage comme un ajustement technique, permet aussi de limiter les écarts de prix entre cotation officielle et prix des abattoirs. En effet, lorsque la cotation est basse, les systèmes de bonus tendent à s’accroître. Par ailleurs, avec la planification de la réduction du nombre d’exploitations porcines, les abattoirs doivent désormais se concurrencer davantage, notamment dans le nord du pays, pour sécuriser leurs approvisionnements.
En Italie, le marché reste confronté à d’importantes difficultés : la consommation demeure faible et la concurrence étrangère pèse lourdement face à l'offre locale. La décision des abattoirs de réduire leur activité à quatre jours par semaine a été confirmée. Le marché de la viande évolue actuellement dans le rouge, et aucun facteur ne semble en mesure d’inverser cette tendance à court terme.
Aux États-Unis, le marché du porc s’oriente toujours à la baisse. L’ajustement s’explique par une demande plus prudente et une moindre valorisation des principales pièces de découpes. Les volumes abattus se maintiennent, mais demeurent légèrement inférieurs aux moyennes saisonnières.
En Chine, le marché porcin observe une stabilisation de sa cotation malgré une pression à la baisse. L’offre demeure excédentaire dans une période où la consommation est affaiblie par les fortes chaleurs qui touchent une partie du pays. Depuis plusieurs mois, le gouvernement et les organisations de producteurs travaillent à mettre en place des mesures de régulation de la production afin de soutenir les prix du porc, principale viande consommée en Chine.
France
MPF : le prix reste orienté à la baisse
Alors que le prix ne s’était effrité que de 0,4 centime la semaine précédente, la tendance est redevenue plus marquée la semaine dernière, avec un recul de 1,6 centime. Dès lundi, les acheteurs ont clairement exercé une pression sur le prix en proposant rapidement des enchères à la baisse. Le scénario s’est répété lors de la séance de jeudi, avec des positions variables selon les acheteurs sur l’amplitude du repli, mais toutes orientées à la baisse.
Uniporc : marché stable et poids maitrisés
Les volumes d’abattage progressent cette semaine, avec près de 3 000 porcs supplémentaires. Les poids sont également en hausse, tout en restant relativement maîtrisés. La comparaison avec les références de 2024 est toutefois délicate, la même semaine de l’an dernier comptant un jour d’abattage en moins. Cette situation devrait permettre de maintenir une bonne fluidité jusqu’au 11 novembre, qui tombera cette année un mardi et sera donc un jour non travaillé

