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Prix du porc record en ce début d’année

Les hausses enregistrées au début du mois de février sur les marchés de l’offre en Europe du Nord se sont confirmées la semaine dernière. Ces hausses interviennent dans un contexte de production en très forte baisse qui peine à répondre à la demande minimum des abattoirs, nécessaire à la rentabilité de leurs outils. Par ailleurs, la demande, sans être exceptionnelle, s’améliore progressivement en ce début de mois.

En Allemagne, la référence officielle s’affermit de 12 centimes après les 8 centimes de la semaine précédente. Le niveau des offres est très bas, amplifié par un phénomène de rétention de la part des éleveurs dans l’attente de hausses futures du prix. Il est vrai que le niveau des offres n’avait pas été aussi bas depuis 2004. Les dernières statistiques présentent une production porcine allemande 2022 en baisse de 9,2 % pour 47,1 M de porcs tandis que la production de viande s’est élevée à 4,49 M de tonnes en baisse de 9,8%, niveau le plus bas également depuis 2004. A l’opposé, les abattoirs n'ont pas d'autre choix que d'accepter ces hausses du prix du porc car si le nombre de porcs a baissé, ce n'est pas le cas pour la capacité d'abattage toujours adaptée à une forte production.

En Belgique, l’activité d’abattage est en repli hebdomadaire de 15% par rapport à l’an dernier. Sur le marché des pièces, quelques hausses de tarifs sont enregistrées sur les épaules et le jambon notamment.

Sur le marché autrichien, où le prix du porc a repris 12 cents, le manque de porcs se fait également ressentir depuis le début de l’année tandis que la pression s’est relâchée sur le marché de la viande malgré de difficiles répercussions des hausses sur les tarifs des pièces.

Au Danemark, le prix d’acompte reprend l’équivalent de 4 cents d’euro après avoir fortement décroché par rapport aux autres cotations européennes. L’absence de commerce vers les pays tiers et notamment vers les grands pays importateurs du sud-est asiatique et la forte concurrence sur le marché européen sur-approvisionné avait placé les exportateurs danois en forte difficulté, contraints de vendre à bas coûts leurs produits. Le récent retournement des marchés en Europe permet ainsi au prix danois d’inverser sa tendance. Le résultat du cheptel au 1 er janvier montre également un nombre de porcs charcutiers en baisse de 17%, un cheptel reproducteur en repli de 9,4 % et un cheptel total en baisse de 12,2 % depuis un an.

En Espagne, le manque de porcs détermine toujours l’orientation du cours du porc, en hausse de 4,5 centimes du kilo vif. Les poids sont en baisse mais restent élevés et se positionnent à des niveaux record tout comme le prix du porc. Comme ailleurs en Europe, les abattoirs sont contraints de s’assurer d’un minimum de porcs pour couvrir les coûts de production, or ces besoins minimaux sont aujourd’hui supérieurs à l’offre présentée. Les éleveurs en profitent aussi pour retarder la sortie des porcs ce qui explique la hausse des poids. Sur le marché de la viande, des hausses de tarifs sont appliquées mais elles ne sont pas à la hauteur des hausses du prix du porc. Si cette situation sur le marché de la viande ne devait pas s’améliorer, cela pourrait conduire, à terme, à des réductions d’activité.

Aux Etats-Unis, le prix du porc semble se redresser lentement. Depuis le début du mois de décembre, les abattages sont en légère hausse. Il est possible que la baisse des cours et les coûts élevés de production aient poussé les éleveurs à commercialiser plus rapidement leurs animaux dont les poids sont en baisse depuis quelques semaines. Le marché de la viande semble bien approvisionné et, à l'exception des jambons, les prix de tous les autres produits sont en repli de deux chiffres par rapport à l'année dernière (notamment les poitrines de porc).

En Chine, le prix du porc ne présente pas beaucoup d’amélioration et se maintient à un niveau relativement bas, inférieur aux coûts de production. Les fêtes du Nouvel An chinois ont permis, selon les autorités, un rebond de la consommation bien plus rapide que certains ne le prévoyaient après l’abandon de la politique du zéro Covid.

MPB : + 1,6 centime lundi + 5 centimes jeudi à 2,13 euros

Après une hausse maximum de 5 centimes le jeudi 9 janvier au MPB, le prix du porc s’élève à 2,13 euros, détrônant ainsi l’ancien record établi il y a 34 ans à 13,66 FF les 24 et 28 août 1989. Les séances de vente se sont déroulées comme les précédentes, les acheteurs enchérissant directement au niveau de la vente obligatoire pour s’assurer leurs achats. L’activité de la semaine passée s’est élevée à 364 242 porcs, en légère hausse de 5 147 porcs. En comparaison avec les abattages de la même semaine 2022, cela représente une baisse de 3,7% ou 14 000 porcs. Les poids sont stables à 95,62 kilos, mais inférieurs de 871 g à ceux de la même semaine 2022. Depuis le début de l’année, la baisse de l’activité est de 4,9% pour 114 500 porcs de moins abattus, ce qui correspond à une baisse hebdomadaire de 19 000 porcs.

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