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Prix du porc : Tendance à la stabilité

En Europe, malgré des offres restreintes qui conduisent à des augmentations des prix du porc et malgré une demande qui se dynamise à l’approche de Pâques, notamment en provenance de l’Europe de l’Est et centrale, il existe partout de grandes difficultés à mettre en œuvre ces hausses sur le marché de la viande.

En Allemagne, la hausse de 5 cents de la semaine précédente n’a pas été renouvelée bien que l’offre s’amenuise, illustrée par une activité en repli. Le secteur de l’aval rechigne de plus en plus à accepter de nouvelles hausses du prix du porc en arguant des conséquences négatives sur les ventes de la viande de porc.

En Belgique, la demande est bonne en prévision des fêtes de Pâques d’une part et d’autre part, les abattoirs allemands sont en recherche active de porcs. Cela contribue à augmenter la pression sur les abattoirs belges déjà confrontés à une baisse d’activité de 13% par rapport à l’an passé. Dans ce contexte le prix du porc au kilo vif a progressé de 3 cents.

En Autriche, le marché semble plus équilibré entre une demande en-dessous des attentes et une offre un peu plus fournie.

Au Danemark, le prix d’acompte reprend l’équivalent de 2 centimes d’euro après la hausse de 8 centimes la semaine précédente.

En Espagne, la hausse du prix du porc à Mercolleida tend à ralentir depuis quelques semaines. Les offres restent faibles face aux besoins des abattoirs mais le niveau atteint par le prix du porc met à mal la compétitivité de la viande espagnole sur les marchés extérieurs et sur son marché national où l’inflation freine la consommation. L’activité va connaître un ralentissement cette semaine avec les fériés du jeudi et du vendredi Saint et donner ainsi un léger répit aux abattoirs dans leur course à l’approvisionnement. Le prix du porc pourrait ensuite être plus stable dans l’attente d’une reprise des marchés allemand et danois.

En Italie, le marché est plus équilibré entre une offre peu fournie et une demande normale de saison. Malgré une résistance plus accrue du secteur de l’aval, quelques hausses sont encore enregistrées sur les prix des pièces en relation avec la demande de Pâques.

Aux Etats-Unis, la baisse du prix du porc amorcée la semaine précédente se confirme. Les abattages de porcs au premier trimestre ont augmenté de 1,5 % par rapport au niveau d'il y a un an. Selon une source américaine, les trois premiers trimestres de 2023 verront une augmentation des abattages, le quatrième trimestre étant proche de l'année dernière. L'USDA prévoit une augmentation de 1,5 % de la production de porc cette année. Si l’activité tend à augmenter, les poids des porcs sont en revanche en baisse par rapport à l'année dernière. Cela est probablement dû aux coûts élevés des aliments et aux pertes financières de certains élevages.

En Chine, le prix du porc se maintient autour de 15 CNY, soit un équivalent de 2 euros environ du kilo vif. De nombreux médias internationaux font état d’une résurgence des cas de fièvre porcine africaine dans le nord du pays. Mais les autorités chinoises ont démenti ces informations et présenté au contraire des chiffres concernant le cheptel truies, en hausse de 1,7% à 43,4 millions de têtes à la fin de février tandis que le cheptel total est supérieur de 5% à celui de l’année dernière. Les autorités chinoises ne nient pas que les prix actuels du porc ne couvrent pas les coûts de production mais que cela est souvent le cas dans cette période qui suit la fête du printemps.

MPB : cours stable à 2,380 euros

Le cours du porc s’est posé à 2,380 euros jeudi 30 mars et se stabilise ainsi pour la première fois cette année. Les deux séances hebdomadaires ont été peu animées avec des amplitudes de prix qui n’ont pas dépassé 0,2 centime d’euro. L’activité d’abattage est relativement stable depuis 3 semaines à 358 109 porcs. Depuis le début de l’année, le nombre de porcs abattus sur la zone Uniporc Ouest a baissé de 6,2%, soit environ 23 750 porcs de moins par semaine. Les poids moyens de la semaine dernière ont progressé de 116 grammes à 96,27 kilos et surpassent de 500 grammes leurs équivalents 2022.

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