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Productivité : la truie qui se mord la queue (2ème partie)

Dans la première partie de cet article on a évoqué les principaux points clefs pour réaliser une bonne saillie. Maintenant on va voir ceux de la maternité. Pour réussir à sevrer un nombre max...
15 Décembre 2008
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Dans la première partie de cet article on a évoqué les principaux points clefs pour réaliser une bonne saillie. Maintenant on va voir ceux de la maternité.

Pour réussir à sevrer un nombre maximal de porcelets par mise-bas, trois choses doivent être essentiellement obtenues :
 
Partir de truies qui, d’emblée, font beaucoup de porcelets : un nombre élevé de porcelets nés-totaux (prolificité).

Obtenir une prolificité élevée est le point de départ pour obtenir un bon résultat en maternité. Cependant, comme on l'a déjà vu, cela dépend de la conduite en phase de gestation. La question est : est-il possible d'obtenir de bons résultats dans une maternité avec des truies mal saillies ? La réponse est probablement NON

Obtenir qu’il y ait un maximum de vivants parmi les porcelets nés : diminution du pourcentage de mort-nés

Obtenir des pporcelts nés-vivants qu'un minimum ne meure et que la plupart disposent d'une tétine jusqu'au sevrage: diminution du pourcentage de mortalité en lactation et sevrage de porcelets de qualité.

Ces 2 objectifs dépendront essentiellement des règles de conduite autour de la mise-bas et ensuite de la lactation (suivi des mises-bas, confort thermique, adoptions des porcelets, alimentation de la truie ...) et, en plus, du niveau et du contrôle sanitaire de l'élevage.

En portant ces 3 paramètres à leur efficacité maximale, on obtient ce qui est probablement le but principal d'une bonne maternité : un nombre maximum de porcelets sevrés. Cependant, il existe probablement un autre objectif égal ou plus important à accomplir en maternité...

Les génétiques actuelles sont capables de produire beaucoup de porcelets et beaucoup de lait, mais elles disposent de réserves de graisse corporelles peu abondantes. Cela fait qu'elles maigrissent irrémédiablement pendant la lactation, excessivement pour plusieurs d'entre elles.

Un objectif clef est d'obtenir que les truies perdent le moins possible de leur condition corporelle. Pour l'obtenir, l'alimentation correcte de la truie en maternité joue un rôle primordial.
Nombre de porcelets sevrés/MB
dépend de...

1. Prolificité: nombre de porcelets nés-totaux/truie.
2. Nombre de porcelets nés-vivants/truie
3. Nombre de porcelets sevrés/truie
a

Deux objectifs:
- Sevrer le plus possible de porcelets de qualité.
- Sevrer une truie de "Qualité"": condition corporelle satisfaisante, alimentation en maternité.


La phase de maternité est critique car en un temps relativement bref (3 ou 4 semaines, sur un cycle total de 20-21 semaines) on "met en jeu" le nombre, la qualité des porcelets ... et la "qualité" de la truie sevrée! C'est le moment de recueillir le fruit de presque 4 mois de temps investi, mais sans épuiser la truie. On doit sevrer une truie capable de commencer un autre cycle avec le maximum de garanties.

Maintenant la question est la suivante : est-il possible de saillir une truie mal sevrée ? La réponse est probablement à nouveau NON.

Comme on l'a déjà expliqué dans l'article précédent, la truie qui sèvre beaucoup de bons porcelets et qui conserve une bonne condition corporelle est celle qui vient bien en chaleurs et ovule au maximum.

Le fait de sevrer une truie préparée à une parfaite venue en chaleurs et à une ovulation maximale dépend essentiellement de la conduite en maternité

La truie “bien sevrée” facilite la tâche au responsable de la saillie. Ses chaleurs sont plus nettes et ne sont pas en retard, par conséquent, il est facile d'obtenir une meilleure saillie qui se traduira par un plus grand nombre d'ovules fécondés, qui seront à leur tour plus de porcelets nés et finalement un plus grand nombre de sevrés ... et ainsi de suite.

Dans les élevages, il est fréquent de vérifier qu'après l'amélioration des résultats en maternité, les résultats de venue en chaleurs et de fertilité s’améliorent automatiquement sans avoir changé la règle de la conduite en gestation. On a toujours dit que la phase de gestation est le moteur de l'élevage et c'est probablement certain. Cependant, la conduite en maternité est la responsable de l'apport en « matière première » pour que « le moteur tourne » à 100 %.

Le responsable de gestation dépend du responsable de maternité pour qu'il lui fournisse une truie sevrée dans de bonnes conditions et le responsable de maternité dépend du travail effectué en gestation pour recevoir une truie qui mette bas un maximum de porcelets. C'est le poisson qui se mord la queue. C'est la truie qui se mord la queue" .

Carles Casanovas Granell. Vétérinaire (Espagne)

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