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SDRP : futures pistes de recherche

Dans cet article de notre série avec le Dr Hans Nauwynck (Université de Gand, Belgique), nous passons en revue ses points de vue sur les principales lacunes de la recherche sur le SDRPv et sur la manière dont il envisage l'avenir de cette maladie en considérant les technologies de diagnostic et les stratégies de vaccination.

Vies parallèles: une carrière de chercheur conforme à l'évolution du SDRPv

Le Dr Nauwynck est passionné par la recherche sur l'évolution du SDRPv. Il est heureux d'être l'un des rares virologues à avoir eu l'occasion de débuter sa carrière dans la recherche sur le SDRP au moment où le virus est devenu un pathogène majeur pour l'industrie porcine. Il est heureux d'avoir trouvé l'argent pour étudier sa pathogenèse moléculaire. Après plus de 30 ans à suivre le SDRP, il est capable de comprendre son impressionnante adaptabilité pour infecter différentes populations de macrophages et, ce faisant, changer le résultat virologique et clinique et influencer l'hôte pour qu'il adapte sa réponse immunitaire.

Lacunes majeures de la recherche : questions sans réponse pour l'immunologie du SDRPv

Pour le Dr Nauwynck, les questions les plus importantes dans la recherche sur le SDPv qui restent sans réponse sont toutes celles liées à la résolution de la réponse immunitaire de l'hôte et qui sont capables d'«éteindre le virus». Il est quelque peu déçu de la communauté des immunologistes vétérinaires de ne pas avoir déjà répondu à cette question car, bien que ce ne soit pas facile, c'est une question très directe qui aurait déjà pu être résolue. Il met au défi son bon ami, la Dr Andrea Ladinig, de l'approcher, car il croit qu'elle possède les connaissances et les compétences nécessaires. Il a noté que les recherches antérieures du Dr Ladinig ont fourni des informations précieuses sur la façon dont le système immunitaire réagit au niveau de l'endomètre placentaire. Il estime qu'une meilleure compréhension de ce mécanisme pourrait à terme apporter des réponses clés à cette lacune de nos connaissances.

Image 1. Le Dr Nauwynck encourage la communauté immunologique vétérinaire à trouver le mécanisme qui forcerait le virus à «s'éteindre».

Image 1. Le Dr Nauwynck encourage la communauté immunologique vétérinaire à trouver le mécanisme qui forcerait le virus à «s'éteindre».

Sa vision de l'avenir du diagnostic

Son laboratoire travaille actuellement sur le remodelage des diagnostics vétérinaires. Aujourd'hui, les maladies ne sont pas causées par un seul agent pathogène, mais par un complexe d'agents pathogènes. Son idée est de s'éloigner des PCRs individuelles, car il estime que les informations d'une seule PCR n'ont aucune valeur en soi. Par exemple, être positif pour le SDRPv ou le PCV2 a une valeur limitée en tant qu'outil de diagnostic pour les vétérinaires de terrain. Il donne l'exemple du SDRPv de type I dans le contexte européen et du scénario de la maladie «SDRP PLUS» où le SDRP avec un complexe d'agents pathogènes secondaires est à l'origine de complexes pathologiques. Pour avoir une vision complète du complexe, il estime qu'il faut analyser les échantillons avec des PCR mlultiplexes simultanément et ainsi caractériser correctement la situation clinique. Cependant, les PCR multiplexes actuelles présentent également quelques défauts (elles ne correspondent pas aux amorces en raison de mutations, manque de détection d'une longue liste d'agents pathogènes,…).

Son laboratoire a récemment développé une plateforme de diagnostic complète (PathoSense). Il est basé sur (i) une application mobile avec laquelle on peut télécharger des informations sur l'élevage et la maladie, (ii) un échantillonneur breveté pour la collecte séparée des virus et des bactéries avec un code-barres qui peut être scanné avec le mobile et (iii) un système de séquençage de 3ème génération (image 2). Dans les 24 heures, tous les virus et bactéries de l'échantillon sont identifiés et les résultats envoyés via l'application. Avec une mise à jour, le vétérinaire peut recevoir des séquences génomiques complètes supplémentaires (avec des informations sur les facteurs de virulence et la résistance aux antibiotiques) sur un site Web. Il estime que fournir ces informations aux vétérinaires de terrain facilitera une approche plus efficace de la gestion des maladies. Il est très enthousiasmé par ce développement qui alimentera la prochaine «révolution du diagnostic».

Image 2. Illustration de la future plateforme de diagnostic du Dr Nauwynck.

Image 2. Illustration de la future plateforme de diagnostic du Dr Nauwynck.

Enfin, le Dr Nauwynck a noté que la crise du COVID-19 a permis à cette technologie d'être mise en œuvre non seulement en médecine vétérinaire, mais également en médecine humaine. Un test de diagnostic rapide permettrait aux professionnels de la santé de déterminer si une personne présentant des symptômes respiratoires est effectivement infectée par le SRAS CoV-2 ou un autre agent pathogène avant de l'envoyer dans un hôpital où le risque d'être véritablement infecté par le SRAS CoV2 est extrêmement élevé. De plus, les co-infections bactériennes seront éliminées et des traitements appropriés pourront être mis en place. Par conséquent, cette technologie a le potentiel de devenir un outil extrêmement important pour lutter contre le SRAS CoV-2 et les maladies associées. Quel bon moment pour mettre en œuvre cette précieuse technologie qui aidera à sauver plus de vies! Merci Dr. Nauwynck pour votre perspicacité et votre dynamisme!

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