X
XLinkedinWhatsAppTelegramTelegram
0

Stabilité confirmée

A la veille de la semaine Pascale, les marchés européens font une pause. La perspective d’une réduction d’activité de un à plusieurs jours selon les pays n’a pas suffi à infléchir les cours du porc en Europe.

En Allemagne, les producteurs ont été sourds à la nouvelle menace de 2 des plus grands abattoirs du pays. Ces derniers, arguant d’une faible demande et d’une activité réduite de 2 jours, ont annoncé une baisse de 3 à 5 cents sur les prix payés ou à défaut, la réduction de leurs activités. Pour l’instant, ces menaces n’ont pas été actées et les abattages se sont encore élevés à plus de 1 million de porcs pour la seconde semaine consécutive abaissant les poids de 200g. Du coté éleveurs, l’absence de retard dans les enlèvements justifie cette reconduction des cours ; du côté des abattoirs, la faible demande à la veille d’une semaine de Pâques précoce dans l’année et la persistance des températures hivernales exigeraient des prix plus bas. En outre, la période favorise actuellement la consommation d’agneau, de boeuf et autres viandes.

Trêve Pascale oblige, le Danemark avait fixé son prix d’acompte pour deux semaines, pas de changement donc dans un contexte de faible demande notamment de produits de transformation.

Même situation en Espagne où les marchés marquent une pause dans une semaine réduite en activité entre les Jeudi et Vendredi Saints. Le lundi de Pâques sera, quant à lui, férié en Catalogne. Jusqu’à présent, les offres espagnoles restaient inférieures aux besoins des abattoirs et les poids avaient une tendance baissière régulière. Cependant, les fériés pourraient renverser cette tendance. Les experts espagnols restent assez pessimistes sur les perspectives d’avril. Sur le premier trimestre 2018, les abattages espagnols sont 5 % plus élevés qu’au 1er trimestre 2017 avec cependant un prix qui, une fois n’est pas coutume en cette période, figure parmi les plus hauts d’Europe.

La consommation de viande de porc peine à se dynamiser en Europe, il est vrai que le printemps tarde à venir avec la mise en place des produits de barbecue. Plus globalement, la demande actuelle intracommunautaire et internationale n’est pas assez forte pour absorber un volume de viande en forte croissance mondiale. Les grands exportateurs se livrent une guerre commerciale à coûts de tarifs très agressifs. Le plus grand importateur et consommateur qu’est la Chine a, quant à elle, vu sa production augmenter ces derniers mois, résultat de la politique d’industrialisation de sa filière porcine. La conséquence de cette surproduction est une chute radicale des cours à moins de 11 yuan le kilo, 1 dollar 74, c'est inférieur au prix de revient des élevages en Chine. Une autre conséquence, est bien entendu, une limitation de ses importations.

MPB : ‐ 1,1 centime à 1,201 euro

Le marché français se distingue, à nouveau cette dernière semaine, par une baisse de sa référence de 1,1 cent et par un nombre élevé de porcs n’ayant obtenu aucune enchère. Selon le règlement du marché, ces porcs ont été attribués aux abattoirs dont le pourcentage d’achat est le plus bas. Ces lots bénéficient d’une journée supplémentaire pour être enlevés et offrent aux abattoirs un approvisionnement suffisant dans une période de réduction d’activité et de demande assez faible. Peu de lots ont été invendus car la semaine fériée qui se profile n’incite pas les vendeurs à repousser la sortie des animaux. Le prix se pose à 1,201 euro à la fin de ce mois de mars (1,496 euro fin mars 2017). La moyenne du 1er trimestre s’élève à 1,172 euro, en baisse de 15,3 % par rapport à la même période 2017 (1,383 €). Concernant l’activité de la semaine écoulée, près de 378 000 porcs ont été abattus pour des poids à 95,34 kg en baisse de 160 g. Sur le 1er trimestre, l’activité est en hausse de 3,5 % comparé à l’an passé et les poids sont plus lourds de 850 g (95,85 kg contre 94,99 kg en 2017). La fluidité dans les enlèvements peine à revenir dans les élevages et ceci, à quelques semaines de la longue série de fériés du mois de mai qui pourrait être compliquée à gérer si les offres ne se réduisent pas.

Commentaires de l'article

Cet espace n'est pas destiné a être une zone de consultation des auteurs mais c'est un lieu de discussionouverts à tous les utilisateurs de 3trois3.
Publier un nouveau commentaire

Pour commenter, vous devez être utilisateur de 3trois3 et vous connecter

Vous n'êtes pas inscrit à la liste Dernière heure

Dernières nouvelles de la filière porcine

Connectez-vous et inscrivez-vous à la liste

Vous n'êtes pas inscrit à la liste La newsletter de 3trois3

Un résumé tous les 15 jours des nouveautés de 3trois3.com

Connectez-vous et inscrivez-vous à la liste