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Stabilité malgré des situations préoccupantes

Dans la grande majorité des bassins de production du nord de l’Europe, les cours du porc ont été reconduits en fin de semaine dernière.

En Allemagne, évidemment, une nouvelle baisse au niveau du prix actuel, ne changerait pas grand‐chose tant le problème se situe ailleurs. Les reports d’enlèvements s’amoncellent de façon inquiétante puisque le niveau d’activité est bien en‐dessous des besoins nécessaires. Une petite lueur d’espoir est apparue avec l’autorisation de travailler les samedis, dimanches et autres jours fériés dans certains länder. Cela ne suffira pas à désengorger rapidement les élevages mais au moins permettre de ne plus accumuler de nouveaux retards. Globalement, depuis le mois d’octobre, les abattoirs allemands travaillent à 90% de leur capacité et le manque de personnel dans le secteur de la découpe et du désossage ne semble pas résolu. Sur le marché intérieur, le commerce de la viande reste satisfaisant faute d’offres excessives. Les produits de saisons tels le jambon, la charcuterie ou autres produits destinés à la transformation sont en bonne demande.

La situation reste préoccupante également en Belgique puisque le niveau de l’offre augmente tout comme les poids des porcs. Chaque abattoir applique à présent son propre prix, en‐dessous de la référence officielle. Le marché intérieur pâtit de la perte de débouchés avec la fermeture des restaurants. Sur le marché de l’export, les entreprises sont confrontées à une rude concurrence. Comme en Allemagne, il ne semble pas que la baisse du prix du porc apporte une solution aux difficultés actuelles.

En Autriche, la stabilité du prix intervient dans un contexte différent puisque les abattoirs tournent à plein régime pour répondre notamment à une forte demande asiatique ainsi qu’à une demande de produits de fin d’année. De plus, le dumping des viandes allemandes semble se heurter à la bonne résistance des viandes nationales dans le panier des consommateurs.

Dans le sud de l’Europe, une tendance baissière saisonnière semble s’amorcer. En Espagne, après une timide baisse de 0,3 cent la semaine précédente, la baisse a été plus forte jeudi dernier puisque le prix du kilo vif recule de 1 cent. L’offre est en hausse et surtout les poids progressent plus fort chaque semaine. Malgré tout, la demande reste élevée, en particulier en provenance de Chine et seules les capacités de stockage limitent les abattages. Toutefois, la forte dépendance à la Chine pousse les importateurs chinois à faire pression sur les tarifs. Sur le marché intérieur, le développement de la pandémie accentue les mesures restrictives comme les confinements partiels de certaines villes. Dans ce contexte, les viandes espagnoles se trouvent de plus en plus en compétition avec les viandes allemandes.

En Italie, la baisse moyenne des prix du porc a été plus forte également (‐ 3,9 cents). En effet, le rapport offre demande s’inverse avec l’augmentation des offres de porcs dont les poids sont en hausse en raison de conditions météorologiques favorables. Sur le marché de la viande, les ventes de jambon sont satisfaisantes.

La tendance haussière se poursuit de façon plus modérée pour les prix du porc aux Etats‐Unis. La demande reste forte, les prix devraient se maintenir élevés durant les prochaines semaines et même début 2021. Les abattages de la semaine 42 ont été de 2,688 M, légèrement inférieurs à la semaine précédente (‐1,5%) ainsi qu’aux abattages d’il y a un an (‐1,4%). Malgré les perturbations du printemps dernier, la production de porc devrait être 2% plus élevée cette année qu'en 2019 et augmenter à nouveau de 1% en 2021. Les Américains consommeront en moyenne 23,3 kilos de porc par personne cette année, 500 g de moins que l'an dernier en raison de la pandémie, a estimé l'USDA.

En Chine, au 14 octobre, le cours est à 31,68 CNY, en baisse de 4,4 % par rapport à la semaine précédente. Le cours est à présent sous la même référence de 2019 (‐4,46%) pour une équivalence de 4,01 € du kilo vif. La reprise de la production chinoise se confirme depuis quelques mois, mais avec 23,4 millions de tonnes produites sur la période des 9 premiers mois 2020, elle reste tout de même inférieure de 10,8% à la même période 2019. Selon Reuters, l'abattage de porcs pour les 9 premiers mois de l'année s'élève à 361,9 millions de porcs, 11,7 % inférieur à l'année précédente.

MPB : baisse de 0,2 cent lundi, stabilité jeudi à 1,361 euro



A l’issue de la vente du lundi 19 octobre, le cours a baissé de 0,2 cent à 1,361 euro. La totalité des porcs a été vendue dont 290 porcs affectés en fin de séance. La stabilité du cours a été obtenue à l’issue de la séance du jeudi 22 octobre avec toutefois près de 4 000 porcs invendus ou affectés à certains abattoirs. Sur la zone Uniporc Ouest, les abattages ont été de 374 709 porcs abattus la semaine passée pour des poids moyens qui baissent à nouveau de 71 g à 95,07 kilos après avoir haussé de 316 g précédemment. A noter que les poids moyens de cette semaine 43 se situent 477 g sous la référence de 2019, ce qui peut traduire une bonne fluidité dans les élevages.

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