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Une bonne insémination commence en salle de maternité

Nous ne pouvons pas imaginer qu'un maillon apparenté à la production porcine soit indépendant, tous sont liés.

Nous ne pouvons pas imaginer qu'un maillon apparenté à la production porcine soit indépendant, tous sont liés.

Pour pouvoir avoir de bons résultats en insémination, il faut bien travailler en maternité, et bien travailler en maternité ne consiste pas seulement à sevrer beaucoup de porcelets et avec un bon gain de poids (une grave erreur !) ; bien travailler en maternité consiste à sevrer aussi les truies avec un poids (une condition corporelle) optimal.

La conduite de l'alimentation pendant la lactation est essentielle pour éviter que les truies ne soient sevrées avec une mauvaise condition corporelle. Les truies avec un mauvais état corporel (maigres) sont celles qui ont les pires ovulations et celles qui tardent le plus à venir en chaleurs, et, de plus, qui, une fois saillies, retournent en chaleurs dans un plus grand pourcentage et produisent moins de porcelets nès.

Dans le tableau suivant, on peut vérifier ce qui vient d'être exposé. Comme on peut le voir, les truies ayant le plus mauvais état d'engraissement sont celles qui ont un plus grand pourcentage d'anœstrus.

Condition corporelle (cc) Nombre de truies % d'anœstrus
1 35 22,80
2 93 10,75
3 110 5,45
4 19 -
5 - -

(Perestrello Viera, 1987)

On n’inséminera jamais de truies avec un état corporel inférieur à 2 - 2,5. Il est préférable de laisser ces truies passer un cycle plutôt que de les inséminer pour avoir ainsi l'occasion de les "récupérer".

cc1 cc2 cc3 cc4 cc5

Une question de poids

Aussi excellents que l'on soit dans le travail en maternité, on aura toujours une perte de poids de la truie, c'est inévitable.
Dans le tableau suivant, on peut voir une étude, portant sur des données réelles, dans laquelle on observe la perte de poids en prenant en compte différentes conditions corporelles (cc) à l'entrée et à la sortie de la salle de maternité (en calculant les valeurs moyennes).

Truies (nombre) Entrée maternité (cc) Sortie maternité (moyenne cc)
2 1 1,00
27 2 1,55
42 3 2,28
25 4 3,12
22 5 3,60

B&Mcvp

Une lactation fatigue beaucoup l'animal, et on prend rarement en compte l'énorme effort que réalise la truie pour entretenir une lactation.

Une truie peut arriver à produire 10 litres de lait par jour.

Il sera très difficile, pour ne pas dire impossible, que la truie gagne du poids en lactation. Si nous voulons qu'il soit possible de sevrer une truie dans de bonnes conditions pour obtenir une bonne insémination future, notre objectif est d’obtenir que la truie mange plus en maternité.

Comment peut-on augmenter l'ingestion d’aliment en maternité ?

Il est nécessaire que la truie soit dans des conditions optimales de :

Température. Nous connaissons tous la difficulté que nous avons dans les maternités pour répondre aux besoins thermiques des truies et des porcelets. On ne peut pas oublier que la zone de confort thermique de la truie est entre 15 º et 20 º. Il est évident que nous rapprocher de 15º sera très préjudiciable pour le porcelet mais dépasser 20° le sera pour la truie. Pour cette raison nous repérons trois moments clés concernant la température
- avant la mise-bas : on maintiendra une température de 16 à 20°,

- pendant les mise-bas, de 20 à 24° . Augmenter de 4 degrés environ pour que le porcelet n’en souffre pas trop (comme souvent pendant une semaine)

- de la dernière mise-bas au sevrage: diminuer progressivement la température pour ainsi augmenter l'ingestion de la truie.
Administration d'eau. L'eau aidera à augmenter l'ingestion de l’aliment. La consommation d'eau en maternité d'une truie peut dépasser les 30 litres. Ainsi, il est important que d'assurer l'apport d'eau en maternité par deux voies : la première en garantissant un débit minimal à l’abreuvoir de 2 à 3 litres par minute (même avec ce débit la truie passera entre 15 et 10 minutes par jour à actionner l'abreuvoir!!), la deuxième en faisant un apport supplémentaire d'eau directement dans l'auge (5-10 litres par jour).

Administration de l'aliment. Les stratégies de conduite de l'administration de l'aliment peuvent nous aider à obtenir une meilleure ingestion de la part de la truie ; dans ce sens, il peut être très utile de :
- Donner plusieurs prises quotidiennes. Nous n'aimerions pas avoir le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner en une seule fois, n'est-ce-pas ? Les truies non plus. En répartissant la quantité d'aliment en plusieurs prises, nous parviendrons en plus à établir un meilleur contrôle sur l'ingestion.

- Augmenter peu à peu la quantité de la ration. Avec cette tactique nous ne chargerons pas l’estomac de l'animal d'un coup. Les tactiques pour augmenter la ration en lactation sont multiples, nous en illustrons une :

En suivant ces conseils, on pourra sevrer une truie dans de parfaites conditions pour sa prochaine saillie.

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