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Une demande frileuse

En Europe, si l’on observe les courbes des prix payés éleveurs, on constate que la baisse allemande a positionné le cours espagnol dans les prix hauts de l’échiquier européen.

En Allemagne, le cours a augmenté de 25 cents depuis le mois de janvier face à une pénurie d’offres. En réaction à cette envolée des cours, les abattoirs ont décidé d’appliquer depuis 2 semaines des « prix maison ». La semaine dernière, Tönnies payait 1,47 € contre 1,49 € de prix officiel, tandis que Westfleish payait 1,48 €. La semaine précédente, c’était l’abattoir Vion qui avait décroché de 5 cents. Les abattoirs mettent en avant la difficile répercussion de ces hausses du prix du porc sur le marché de la viande mais du côté des producteurs, où la déception est grande, il est fait remarquer qu’à présent, les abattoirs auront probablement plus de mal à mettre en oeuvre les augmentations de prix qui n’ont pas été obtenues les dernières semaines. Toutefois, la proximité de la semaine de Pâques rend impossible toute opposition de la part des éleveurs. Sur le marché intérieur, la demande est calme, les acheteurs de viande restent prudents quant à leurs prochaines commandes. Si Pâques est synonyme du début de la saison des gammes de printemps, l’annonce d’une nouvelle vague de froid pousse à la prudence. La saison des asperges qui annonce la fin de l’hiver en Allemagne et qui s’accompagne d’une bonne demande sur le jambon n’a pas encore démarré.

En Belgique, le prix du kilo vif a perdu 3 cents, en Autriche le cours perd 4 centimes. Au Danemark, le cours est resté stable mais pour une base de poids qui a été abaissée de 2 kilos.

Dans le sud de l’Europe où les cours avaient évolué de façon plus mesurée depuis le début d’année, l’influence de la baisse allemande s’est traduite par de la stabilité des cours. C’est le cas en Espagne où les poids sont également restés stables la semaine passée en raison des retards hérités des précédents épisodes neigeux. Cependant, l’offre reste encore inférieure à la demande mais les espagnols se trouvent dans la nécessité de privilégier leur compétitivité. En Europe, si l’on observe les courbes des prix payés éleveurs, on constate que la baisse allemande a positionné le cours espagnol dans les prix hauts de l’échiquier européen. Pour garder des parts de marché sur les marchés de l’export, l’Espagne va devoir concéder des baisses de tarifs d’autant plus que sur les marchés internationaux, les américains, favorisés par des prix bas et un dollar faible, sont ultra‐compétitifs. Les marchés européens devraient, selon les experts, restés assez stables jusqu’à Pâques.



MPB : cours stable à 1,24 euro

Le prix français est resté stable pour se fixer à 1,24 euro. La fin des congés scolaires, qui s’étaient étalés sur le mois de février, a marqué la réouverture des collectivités. Au Marché du Porc Breton, cela s’est traduit par une plus grande homogénéité dans les enchères proposées. Toutefois, des retards sont encore signalés et les marges de manoeuvre sont encore étroites pour les vendeurs. La séance de jeudi s’est terminée avec plus de 2 200 porcs sans enchères, qui ont été totalement affectés et qui bénéficient d’un jour supplémentaire pour être enlevés. Dans la zone Uniporc Ouest, l’activité a été légèrement supérieure à la précédente et s’élève à 379 953 porcs abattus. Les poids ont été relativement stables à 95,58 kilos.

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