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Une demande supérieure à l’offre

Outre le fait que les énormes volumes expédiés vers la Chine génèrent de bons résultats économiques et soutiennent les prix à la production, ils permettent aussi de fluidifier le marché européen et de créer de nouvelles opportunités pour les entreprises qui ne commercent pas avec la Chine.

C’est ainsi le cas pour le marché belge (privé d’export vers la Chine pour cause de FPA) dont le prix au kilo vif a progressé de 5 cents et qui profite des places laissées vacantes par les exportateurs européens plus positionnés à présent sur le marché chinois. Certains prix maisons apparus au début de la hausse du cours belge il y a 2 semaines ne sont maintenant plus d’actualité et le marché de la viande enregistre des hausses de prix pour l’ensemble des pièces. Les ventes vers la Chine continuent de dynamiser le marché allemand qui peine, dans certaines régions, à répondre à la demande. Cette tension sur l’offre a été l’occasion pour les éleveurs de revaloriser la référence allemande de 6 cents pour un total de 10 cents en 2 semaines. Cette embellie économique pour bon nombre d’acteurs de la filière porcine allemande est assombrie par la découverte d’une vingtaine de sangliers morts de la fièvre porcine africaine à l’ouest de la Pologne, à 85 km de la frontière allemande. Une première clôture a été érigée rapidement dans un rayon de 5 km autour des lieux de découverte pour une longueur totale de 36 km. Une deuxième clôture serait en voie de construction. Cette récente découverte met en lumière la rapidité de la propagation de l’épidémie puisque les précédentes localisations de la FPA en Pologne ont été faites environ 300 km plus à l’Est. Cette évolution de l’épidémie en Pologne est un nouveau sujet d’inquiétude pour la filière polonaise car une grande partie de sa production porcine est localisée dans cette partie du pays.

Le marché autrichien signale une demande supérieure à l’offre qui profite au prix du porc qui progresse de 6 cents également. Cette escalade des prix n’est pas sans inquiéter l’industrie de la transformation qui craint une difficile répercussion auprès de la distribution.

L’évolution positive des places nord-européennes profite à la cotation espagnole qui hausse de 2,6 cents du kilo vif malgré une offre forte de porcs très lourds. En effet, les poids se situent près de 2 kilos audessus de la même référence 2018. Cependant, comme dans le reste de l’Europe, l’offre peine à couvrir les besoins du secteur de la viande. Outre les énormes volumes vers la Chine, les besoins du nouvel abattoir du groupe PINI en Aragon sont, chaque semaine, plus élevés avec une activité actuelle de 9 000 porcs / jour. Les entreprises d’abattage tournent à plein régime jusqu’à la mi-décembre avant le traditionnel ralentissement de fin d’année. Cette intense activité a aussi pour conséquence de limiter les disponibilités sur le marché intérieur et d’exacerber la concurrence. Sur le marché des pièces, les prix haussent de 10 à 15 cents.

Le marché italien n’est pas en reste avec une légère progression du prix pour la semaine à venir car les offres ne sont excessives au regard de la demande.

A noter la première baisse du prix moyen en Chine depuis le mois de mai dernier. L’importation massive de viandes étrangères vient augmenter l’approvisionnement en viande du pays et contribue à stopper l’ascension galopante des prix à la production.

MPB : + 0,019 euro à 1,700 €

Les reports d’enlèvement liés aux 2 récents fériés de début novembre restent importants pour certains groupements et cette situation a transparu au cours de la vente de lundi où plus de 800 porcs n’ont reçu aucune enchère, ont été affectés et bénéficient d’une journée supplémentaire pour être enlevés sans risque de pénalité de retard pour les outils. Le cours est resté identique à celui des 4 séances précédentes. La vente du jeudi 21 novembre s’est déroulée tout autrement : si l’option de la stabilité du cours avait pu être choisie pour certains outils, ça n’a pas été le cas pour tous et pour s’assurer leur approvisionnement, l’ensemble des abattoirs a progressivement suivi l’évolution des enchères haussières pour un consensus autour de 1,700 €, actant une hausse de 1,9 centime. Plus de 1 000 porcs n’ont cependant pas reçu d’enchère au cours de la vente et ont été affectés à certains abattoirs. Cette hausse du prix du porc s’inscrit dans un contexte européen majoritairement haussier avec une demande exceptionnellement élevée pour cette période de l’année. L’activité sur la zone Uniporc Ouest la semaine dernière s’est élevée à 392 790 porcs abattus, à nouveau une des meilleures activités de l’année 2019. Comme partout ailleurs, les outils tournent au maximum des capacités avant une baisse de la demande à la mi-décembre. Pour autant, les poids moyens ne baissent pas comme souvent dans le cas d’une forte activité : ils reprennent à nouveau 200 g à 96,83 kg. Cette situation correspond plutôt à une volonté de la part des éleveurs de livrer des porcs plus lourds au prix du porc actuel sans trop de risque de dégradation de la plusvalue.

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