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Une meilleure demande mais beaucoup de reports

Globalement, la tendance reste positive sur la plupart des places de cotations en Europe.

Globalement, la tendance reste positive sur la plupart des places de cotations en Europe après les hausses des cours intervenues la semaine précédente en particulier dans certains pays du nord de l’Europe (Allemagne, Pays‐Bas, Belgique, Autriche), traduisant une demande un peu plus active. Si la reprise semble se confirmer sur le marché de la viande en lien avec un assouplissement des restrictions sanitaires, le stock sur pied en élevage reste tout de même important dans la plupart des pays, concrétisé par des poids moyens encore élevés.

En Allemagne, la situation est meilleure sur le marché de la viande qui a profité de la réouverture des restaurants mais aussi d’une bonne demande de produits à griller à la veille du grand week‐end end de la Pentecôte, toujours propice à une forte consommation. Les retards d’enlèvement issus des derniers fériés sont en passe d’être résorbés même si la totalité de la capacité d’abattage n’a pas été retrouvée. Les ventes vers la Chine connaissent un nouvel essor avec, entre autre, une amélioration de la logistique.

En Belgique, l’amélioration des marchés s’est traduite par une hausse de 8 cents du kilo vif qui fait suite à la hausse de 6 cents de la semaine précédente, et qui vient annuler la forte baisse de 14 cents du 7 mai. Les offres se réduisent petit à petit même si les poids atteignent de très hauts niveaux, inhabituels à cette période de l’année. La demande de viande augmente tout comme les prix des pièces.

A l’inverse des autres pays du nord de l’Europe, le enregistre une seconde baisse consécutive de 4 cents d’euro sur son prix d’acompte. Le marché danois, très orienté au grand export, cherche à retrouver de la compétitivité.

En Espagne, l’équilibre offre / demande semble plus long à retrouver après les fériés qui ont laissé beaucoup de reports. Les poids baissent toutefois depuis quelques semaines, mais se situent 3 à 4 kilos au‐dessus des mêmes références 2019. Sur le marché intérieur, les prix restent stables avec une demande qui progresse depuis la réouverture des bars et restaurants, toutefois encore limitée dans les grandes villes du pays. Le commerce à l’export est assez tonique vers les grandes destinations comme le Japon et la Corée du Sud. Les volumes augmentent également vers la Chine mais sur des bases tarifaires à la baisse. Le cours augmente toutefois de 1,2 cent du kilo vif, soutenu en particulier par une baisse importante des poids moyens de l’ordre de 700 g.

Sur le marché italien, la tendance des prix reste baissière malgré de petits signes de reprise. La situation reste sous pression alors que les éleveurs ont opposé une résistance acharnée à la demande d'une nouvelle diminution maximale, motivés par les signes de baisse du poids moyen (‐ 400 g) et les augmentations des marchés étrangers.

Aux Etats‐Unis, les cours du porc repartent à la baisse. Les abattages de la semaine 21 ont été de 2,130 M de têtes soit 1,5% supérieurs à ceux de la semaine précédente mais 8% inférieurs à la même semaine 2019. Les poids carcasse sont plus lourds que l’an dernier et la production pour la semaine n'a été estimée qu'à 6 % en dessous des niveaux de l'année dernière. La récupération des abattages est rapide même si les outils travaillent en‐dessous de leur capacité en raison d’une pénurie de main d’œuvre. L’USDA estime à environ 2,8 M le nombre de porcs en retard d’enlèvement. Il faudrait de nombreuses semaines pour résorber ce retard même si l’abattage revenait à sa pleine capacité, ce qui n’est pas envisageable car le virus continue d'affecter la main‐d'œuvre travaillant dans les usines. Les mesures prises pour protéger les travailleurs pourraient également entraîner un ralentissement des chaînes d'abattage et de fabrication.

En Chine, le ministre chinois de l'Agriculture a annoncé que le prix du porc ne connaîtra pas d'augmentation significative, en raison d’une production porcine en hausse constante. Depuis le début de l’année, le pays a vendu au moins 330 000 tonnes de porc à partir des réserves pour augmenter les approvisionnements suite à la pénurie de viande occasionnée par fièvre porcine africaine.

MPB : cours stable à 1,346 euro



La semaine sur le marché français aura été marquée par l’arrêt quasi total de l’abattoir Kermené après que des salariés ont été testés positifs au Covid‐19. En effet, l’activité de l’abattoir aura été autour de 26% de sa capacité d’abattage. Au Marché du porc Breton, les 2 séances de vente hebdomadaires se sont déroulées en l’absence de l’abattoir, occasionnant 7 850 porcs invendus qui sont venus grossir les retards d’enlèvement générés par les 4 fériés rencontrés depuis le 1er mai. Malgré tout, le cours est resté stable dans la semaine à 1,346 euro. L’activité de la semaine s’est terminée avec 358 904 porcs abattus contre 381 138 en 2019 durant la semaine qui avait suivi la semaine de l’Ascension et précédé la semaine de la Pentecôte ! Les poids ont repris 233 g à 96,85 kilos, 1,4 kilo supérieur à la semaine 23 / 2019.

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