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Alimentation animale : atténuation des effets du Covid-19

Après la brève période de stockage de précaution d’aliment par les éleveurs français durant la première semaine du confinement (semaine 12), le secteur de l’alimentation animale connaît maintenant une accalmie.

30 Avril 2020
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Selon la Note conjoncturelle de l’IFIP (15 avril 2020), les effets du Covid-19 sur les cours du blé se sont nettement atténués, laissant place aux fondamentaux. Les prix se maintiennent au plus haut niveau de la campagne agricole 2019/20 (juillet à juin) en raison d’une demande à l’export dynamique pour l’origine française, de surfaces en net repli dans l’hexagone pour la récolte 2020 et des incertitudes climatiques dans les grandes régions productrices (mer Noire, UE, USA). Dans ce contexte, le maïs et, dans une moindre mesure, l’orge sont privilégiés par les formulateurs en raison de leurs prix attractifs. En effet, la chute de la demande et des marges de la filière éthanol européenne et mondiale contribue à une nette réduction des besoins en maïs.

La flambée des prix du tourteau de soja observée en semaine 12 et 13 est désormais derrière nous. Les problèmes logistiques pour l’export au Brésil semblent résolus et la demande française ralentit. D’une part, les éleveurs ont constitué des stocks d’aliments et de tourteaux il y quelques semaines, d’autre part les opérateurs de la filière laitière incitent les producteurs à réduire de 2 à 5% leur production de lait de printemps (pic saisonnier) pour adapter la transformation aux modifications de consommation engendrées par le Covid-19. Cela a pour effet de limiter la demande en aliment dits « concentrés ». Par conséquent, entre le 3 et le 10 avril, la cotation du tourteau de soja à Montoir s’est repliée de près de 30 € la tonne. A 345 € la tonne, les prix sont revenus au niveau d’avant le début de crise du Covid-19 en France.

Dans le sillage du tourteau de soja, les prix des autres tourteaux ont aussi diminué la semaine passée. L’offre reste toutefois réduite pour ces matières premières en raison du ralentissement de l’activité de trituration en Europe. La demande en diester reste impactée par le confinement et les marges sont faibles en raison des cours du pétrole très bas. Ces derniers ne connaissent pour le moment pas de rebond (au 14/04) malgré l’accord historique de limitation de la production conclu par les pays producteurs durant le week-end pascal.

15 avril 2020/ IFIP/ France.

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