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Allemagne: débat ouvert sur la hausse des impôts sur les produits laitiers et à base de viande

Etant donné que le secteur agricole est le principal contribuant aux émissions de méthane et d'oxyde d'azote, l'Agence Fédérale pour l'Environnement propose une hausse de la TVA pour les aliments d'origine animale.

2 Février 2017
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Selon des informations publiées dans le bulletin de nouvelles de l'extérieur du Ministère de l'Agriculture espagnol, l'Agence Fédérale pour l'Environnement (UBA) allemande a présenté le rapport “Subventions nuisibles pour l'Environnement”, qui révèle que celles-ci se montent à 57.000 millions d'euros en Allemagne.

Etant donné que le secteur agricole est le principal contribuant aux émissions de méthane et d'oxyde d'azote, particulièrement nocives pour le climat, les analystes de l'UBA proposent comme mesure la hausse de la TVA à 19% (contre 7% actuellement) pour les aliments d'origine animale. Selon l'Agence, un kg de viande provoque l'émission d'entre 7 et 28 kg de GES, tandis que dans le cas des fruits et légumes, ces émissions se réduisent à moins d'un kg. C'est pourquoi elle argumente que la hausse de la TVA à 19% pour les produits d'origine animale “motiverait les citoyens à réduire la consommation de ce type de produits”, les revenus supplémentaires, estimés à 5.200 millions d'euros, pouvant être utilisés pour réduire la TVA des produits végétaux ou du transport public.

Devant ces propositions, le Ministre fédéral de l'Agriculture a réagi de manière critique, soulignant qu'il ne considère pas que cette mesure induise un quelconque avantage pour le climat et a signalé "qu'une hausse artificielle des prix par une augmentation fiscale ne favorisera ni le bien-être animal, ni l'environnement, ni les consommateurs” et a continué en déclarant qu'il ne prétendait pas dicter aux citoyens allemands avec des impôts de type amende, “ce qu'ils doivent manger, ou non”. Quant à la Ministre fédérale de l'Environnement, elle a aussi critiqué les recommandations présentées par l'UBA en remarquant clairement que “ces propositions sont des idées de l'UBA, pas du Ministère fédéral de l'Environnement”. Elle considère que plusieurs mesures envisagées dans le rapport “ne sont ni aptes ni appropriées”.

Le secteur aussi a réagi de manière critique face à ces propositions, l'Association Allemande d'Agriculteurs (DBV) a qualifié de “sensacionnalistes” les recommandations de l'UBA et a rappelé l'importante contribution du secteur agricole dans la lutte contre le changement climatique, en ayant amélioré, par exemple, l'efficience et l'utilisation des matières premières renouvelables.

L'Union Allemande pour la Défense des Animaux a aussi évalué négativement les idées de l'UBA, bien que depuis un point de vue différent : cette association soutient qu'une charge fiscale de type impôt n'induira pas automatiquement une amélioration du bien-être animal car les revenus fiscaux supplémentaires seraient aussi destinés à d'autres fins n'ayant rien à voir avec la protection animale. Il est par ailleurs considéré qu'un impôt sur tous les produits nuirait aussi aux formes d'élevages étant elles compatibles avec le bien-être animal, car il engendrerait une hausse des prix de tous les produits, y compris ceux provenant d'un élevage orienté à de meilleures conditions de vie.

Jeudi 26 janvier 2017/ MAPAMA/ Espagne.
http://www.mapama.gob.es

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