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La FAO appelle à une action internationale face à la résistance aux antimicrobiens

La Directrice générale adjointe de la FAO exhorte les ministres européens à aider les pays pauvres à relever le défi

12 Février 2016
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La résistance aux antimicrobiens (RAM) est «une menace émergente pesant sur la santé publique» et nécessite un effort coordonné au niveau mondial pour lutter contre les risques qu'elle représente pour la sécurité alimentaire, souligne aujourd’hui la Directrice générale adjointe de la FAO Maria Helena Semedo.

Hormis les considérations relatives à la santé humaine, l’émergence de microbes résistants aux antibiotiques et à d’autres produits pharmaceutiques met à risque non seulement la santé animale mais aussi, par voie de conséquence, les moyens d’existence ruraux et la sécurité alimentaire. «La résistance aux antimicrobiens est une menace mondiale qui ne peut pas être résolue uniquement en Europe, dans un monde de plus en plus interconnecté», ajoute Mme Semedo.

En 2015, la Conférence de la FAO a appelé à une action urgente aux niveaux national et international pour répondre à la menace croissante des pathogènes qui résistent aux médicaments dans les filières de production alimentaire terrestres et aquatiques.

Sauvegarder la sécurité alimentaire

 

Pour contribuer à la lutte contre la RAM et réaliser ses objectifs stratégiques fondamentaux – faim et pauvreté rurale, agriculture durable et moyens d’existence plus résilients – la FAO est engagée sur plusieurs fronts. Elle travaille en étroite collaboration avec l'Organisation mondiale de la Santé et l'Organisation mondiale de la santé animale (représentées toutes deux à la Conférence d'Amsterdam) ainsi qu’au plan mondial à travers les directives de salubrité alimentaire du Codex Alimentarius et ses programmes de terrain ciblés dans des dizaines de pays sur les quatre continents.

Tout en se félicitant de l'intérêt de l'Europe à l’égard de la RAM et applaudissant, en particulier, aux Pays Bas qui ont réduit de près de 60 pour cent au cours des dernières années les quantités de médicaments dans le secteur de l'élevage, Mme Semedo note que «le vrai défi pour nous est d’aiguiller ces efforts vers les pays pauvres qui en ont besoin». «Les risques liés à la résistance aux antimicrobiens semblent particulièrement élevés dans les pays où la législation, la surveillance, la prévention et le suivi sont faibles ou inadéquats.»

Vu la rapidité des moyens de transport modernes, un organisme RAM dans un pays pourrait en quelques heures se retrouver dans un autre. Aussi tous les pays ne peuvent-ils que tirer des avantages de l’investissement dans la sensibilisation sur la RAM, le renforcement de leurs systèmes de santé publique et vétérinaire et l'amélioration de l'hygiène le long de la chaîne de production pour assurer la sécurité alimentaire sur les marchés.

Enfin, considérant que sept sur dix maladies humaines nouvellement découvertes sont d'origine animale, Mme Semedo souligne le rôle central des pratiques agricoles et des filières alimentaires pour contenir la RAM tout en confortant l'engagement de la FAO à l’égard de l'approche «Une seule santé» qui comprend le bien-être des humains, des animaux et de l’environnement. «La FAO occupe une position idéale lui permettant de contribuer aux efforts internationaux en vue de faire face à la RAM», ajoute Mme Semedo.

Mercredi 10 février 2016/ FAO.
http://www.fao.org

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