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En Allemagne, le marché reste partagé : les abattoirs dénoncent une demande faible, anticipant une baisse des prix et une réduction des volumes, tandis que les engraisseurs estiment que les flux restent maîtrisés. Malgré une hausse de l’offre dans certaines régions, les volumes ont trouvé preneurs.
En Espagne, la chaleur commence à se faire sentir sur l’ensemble de la péninsule Ibérique, et le poids des carcasses a diminué de 690 grammes cette semaine, après une baisse de 920 grammes la semaine précédente. La fête de la Saint-Jean, célébrée en Catalogne et dans de nombreuses autres villes espagnoles, a entraîné la perte d’un à deux jours d’abattage. Par ailleurs, les abattoirs sont désormais passés aux horaires d’été, ce qui réduit leur capacité. L’offre reste limitée, mais l’ajustement de la demande de la part des abattoirs permet au marché de tendre vers un certain équilibre. En parallèle, les exportations espagnoles hors d’Europe manquent toujours de dynamisme, et les prix de la viande, en Espagne comme sur le continent, peinent encore à se redresser.
En Belgique, comme en France, les fortes chaleurs ont freiné la consommation. La pression baissière venue d’Allemagne influence également le marché belge et se traduit par un recul des cours. Pourtant, les poids moyens sont en forte diminution, avec une baisse de 600 grammes. C’est tout le paradoxe de la période : les conditions devraient permettre une hausse des prix du porc, mais la conjoncture du marché de la viande limite cette possibilité.
En Italie la phase estivale débute avec la réticence des abattoirs, confrontés à des poids encore élevés. La consommation intérieure reste faible, pénalisée par le pouvoir d’achat des ménages en berne partout en Europe. La baisse du prix de la viande a creusé les pertes économiques pour les abattoirs. L’arrivée massive de touristes pourrait toutefois soutenir légèrement la demande. Les prévisions restent prudentes, misant sur un marché stable à tendance positive.
Aux États-Unis, le marché du porc est toujours en forte progression. Les abattoirs semblent vouloir à tout prix sécuriser leurs approvisionnements, notamment dans un soucis d’anticipation des besoins en transformation.
En Chine, la cotation hebdomadaire connait un léger rebond après plusieurs semaines de recul. Le prix moyen des porcs est soutenu par une réduction de l’offre liée au ralentissement des ventes d’éleveurs et à l’allègement des poids. Toutefois, la demande reste faible, freinée par la chaleur. Le marché semble se stabiliser à court terme.
France
Tendance de la semaine : la cotation française poursuit sa progression
Après un début de semaine timide, marqué par une progression de seulement 0,2 centime au marché de lundi, la hausse s’est accélérée en fin de semaine et atteint 2,9 centimes sur 8 jours. En sanctionnant systématiquement les propositions d’enchères trop basses, les vendeurs ont exercé une pression constante lors des deux marchés afin de faire progresser le prix. Les acheteurs, de leur côté, se montrent disposés à accepter une hausse, mais demeurent relativement raisonnables, notamment en début de séance.
Dynamique d’abattage : des volumes au rendez-vous et des poids qui chutent
Comme la semaine précédente, les poids reculent de 370 grammes et se rapprochent du niveau de 2024, atteignant 96,00 kg. Cette baisse traduit une raréfaction de l’offre, d’autant plus notable que la dynamique d’abattage reste soutenue. Bien que les abattages soient en léger recul par rapport à la semaine dernière, ils demeurent supérieurs aux niveaux de référence de 2024.
