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En Allemagne, après avoir résisté la semaine précédente, les producteurs ont finalement dû se résoudre à concéder une baisse de prix de 15 centimes. Ce recul s’explique principalement par la forte concurrence sur le marché de la viande, qui pèse sur les abatteurs et, par ricochet, exerce une pression sur le marché du porc, malgré une situation d'ensemble relativement équilibrée.
En Espagne, le prix reste stable et pourrait le demeurer encore plusieurs semaines. Toutefois, les niveaux de prix pratiqués dans les pays d’Europe du Nord pourraient exercer une pression à la baisse. Le contexte général de fortes chaleurs pèse à la fois sur la consommation de viande et sur la production. Cette semaine, les poids reculent de 1,5 kg. Autre facteur à surveiller : les engraisseurs ont actuellement besoin de libérer des places pour les porcelets, ce qui pourrait annoncer une offre plus importante à partir de septembre. Par ailleurs, les exportations de viande se maintiennent à un bon niveau, mais au prix de concessions tarifaires.
En Belgique, la cotation poursuit son recul, toujours pénalisée par un marché de la viande morose. Les abattages sont néanmoins en progression de 2 %, en raison d’un effet d’anticipation lié à la baisse des prix. Les poids d’abattage poursuivent leur diminution, avec un recul d’environ 450 grammes cette semaine.
En Italie, la consommation reste décevante, et les abattoirs opèrent à perte dans un contexte économique tendu. L’offre limitée en nombre et en poids soutient néanmoins les cours. Le ralentissement des abattages ne devrait pas infléchir la tendance actuelle. À court terme, les perspectives du marché sont modérément positives.
Aux États-Unis, la septième semaine consécutive de progression sur le marché de la viande continue de tirer le cours du porc vers le haut. Cette dynamique profite également aux porcs canadiens, dont la cotation affiche une hausse de 25 % par rapport à 2024.
En Chine, la hausse s’explique par une offre réduite : les grands groupes ralentissent leurs mises sur le marché, tandis que la demande se renforce, soutenue par les achats anticipés en fin de mois Dans ce contexte, le marché semble s’orienter vers une stabilisation à un niveau plus élevé, d’autant que les prévisions anticipent une tendance haussière durable début juillet.
France
Tendance de la semaine : une progression continue de la cotation du MPF
Le scénario de la semaine précédente se répète, avec une légère progression de 0,1 centime lundi, suivie d'une hausse plus marquée de 2,5 centimes lors du marché du jeudi. Cette semaine, le nombre de lots présentés au catalogue était en baisse, signe d’une raréfaction de l’offre. Malgré cela, les vendeurs ont dû exercer une certaine pression sur les ventes, refusant plusieurs enchères jugées trop basses. Lors de la séance de jeudi, le niveau des prix a progressé de manière continue tout au long des enchères.
Dynamique d’abattage : activité constante et chute des poids
Avec un nombre de porcs abattus quasiment identique à celui de la semaine précédente, l’activité d’abattage poursuit sa dynamique, à un niveau supérieur à celui observé en 2024. La raréfaction de l’offre, perceptible au cadran, se confirme dans les données UNIPORC, notamment par une forte baisse du poids moyen d’abattage. En recul de 730 grammes, ce dernier passe désormais sous le niveau moyen enregistré à la même période en 2024.
