Les députés de la commission du commerce international ont soutenu une proposition de la Commission européenne visant à augmenter de 50 % les droits de douane de l’UE sur certains produits agricoles en provenance de Russie et de Biélorussie qui bénéficient encore d’une exemption tarifaire. L’objectif est de réduire davantage la dépendance de l’UE à l’égard de ces deux pays. Les produits concernés par ces nouveaux droits incluent le sucre, le vinaigre, la farine et les aliments pour animaux.
Le texte adopté prévoit également un droit de douane de 6,5 % sur les engrais importés de Russie et de Biélorussie, ainsi qu’un droit supplémentaire compris entre 40 et 45 euros par tonne pour la période 2025-2026. Ces droits augmenteraient progressivement pour atteindre 430 euros par tonne en 2028. Les revenus générés par les exportations d’engrais russes et biélorusses sont considérés comme contribuant directement au financement de la guerre contre l’Ukraine.

Les mesures proposées devraient entraîner une réduction significative des importations dans l’UE de ces produits originaires de, ou exportés directement ou indirectement depuis, la Russie et la Biélorussie. Elles visent aussi à encourager la diversification de la production d’engrais au sein de l’Union, un secteur actuellement affecté par la concurrence des produits importés à bas prix.
La législation confie également à la Commission européenne la responsabilité de surveiller les effets du dispositif et d’agir pour atténuer d’éventuelles hausses de prix pouvant nuire au marché intérieur et au secteur agricole européen.
Le projet de règlement a été approuvé par 29 voix pour, 6 contre et 2 abstentions.
La proposition sera soumise au vote lors de la prochaine session plénière du Parlement, prévue à Bruxelles le jeudi 22 mai.
Contexte
Les importations d’urée et d’engrais azotés en provenance de Russie, déjà en hausse en 2023, ont continué de croître de manière significative en 2024. Selon la Commission, ces importations traduisent une situation de dépendance économique vis-à-vis de la Russie. En l’absence de mesures correctives, cette dépendance pourrait mettre en péril la sécurité alimentaire de l’UE et, dans le cas des engrais, rendre l’Union vulnérable à d’éventuelles pressions ou mesures de coercition de la part de Moscou.
15 mai 2025/ Parlement européen/ Union européenne.
https://www.europarl.europa.eu






