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Vive les coops

FUTUR installé

je comprend pas ton raisonnement éleveur coop ou bien j 'ai été monté a l'envers.il devrait pas avoir de coop ces un maillon en trop en production porcine.sans nous éleveur ou futur les coop n -aurait pa de travail les abattoirs non plus.Paysans rassemblent tous les métiers plombier electricien fafeur etc.pas de technicien on es assez grand pour trouver les solutions pour rendre productif nos élevages.

olivj

Eleveur Coop a du cran. Mais à mon avis et n'en déplaise à la majorité des éleveurs participant à ce forum, il n'est pas loin de la vérité. Une coopérative est avant tout une force sur le côté amont de notre métier.
Elle permet de réduire nos coûts de production en mutualisant certains services et surtout en faisant pression sur nos fournisseurs de matières premières.
Elle est ensuite le bras armé pour commercialiser nos produits. Comment avoir la possibilité de valoriser au meilleur prix possible nos porcs dans un marché européen saturé et où nous subissons de manières durables et importante de nombreuses distortions de concurence? C'est sans doute de s'orienter vers une meilleure mise en marché des produits issus de nos porcs et de créer un rapport de force nouveau avec nos clients (salaison et GMS). Seule une coop de dimmension nationale peut le faire. Maintenant c'est un point de vue. L'inconvénient majeure de ce sytème est (je dois le reconnaîre) la gouvernance de ces entreprises. Chaque éleveur-adhérent doit alors faire entendre sa voix et rappeler à l'ordre ( ou même demander à virer) des dirigeants déconnectés de leurs élevages, trop attirer par l'ego et les indemnités perçues au titre de leurs responsabilités.

Quant au désir de se voir administrateur de coop, ou même plus simplement de s'investir dans la filière serait une idée salutaire. Je suis catastrophé par le peu de monde présent au MPB. Tout le monde crie après le prix mais personne ne se déplace à cet endroit stratégique. C'est le seul rendez-vous où l'on se rend compte concrêtement des stratégies des différents groupes et où l'éleveur est capable de faire pression. Les préjugés y sont souvent retournés lorsque l'on regarde de près les attitudes des uns et des autres. En faisant ce constat, une personne non initiée m'a répondu l'autre jour "vous n'êtes peut-être pas asez malheureux". J'espère qu'elle se trompe.
Du haut de mes 25 ans je vais peut-être passer pour un donneur de leçon mais qu'importe...
Joyeuses fêtes !!!

tmp

Olivj,tu as certainement raison dans ton analyse, seulement j'aimerais que l'on m'explique pourquoi,alors que la profession maitrise la production a travers les coops, elle n'arrive pas a imposer un prix correct permettant aux eleveurs de vivre de leur metier sans devoir faire appel sans cesse a l' etat?

fred

Je ne pense pas qu'en ce moment il y ait beaucoup de production qui vive sans l'aide de l'état. Ni de pays où la production porcine prospère. Je trouve donc abusif, le fait de mettre sur le dos des coops, le problème de la crise. Moi non plus je n'imagine même pas travailler sans ma coop aujourd'hui. Elle nous facilite beaucoup de démarches, et nous apporte une meilleure ouverture sur ce qui se passe chez les autres. Après, libre à soi-même de travailler avec une coop ou pas. Rien ne nous y oblige.
Respectons les avis de chacun. On peut avoir des avis différents, travailler chacun à sa façon avec les partenaires que l'on veut, ça nous empêche pas d'être solidaire !

pat 22

Après avoir lu les différentes réactions du forum au sujet des coopératives, le constat est à l'image de tous les mouvements de nos structures en ce moment et dans les mois à venir. Il est bon que tout le monde trouve sa place au sein d'une structure en fonction de sa perception du métier d'agriculteur. Pour moi jeune installé depuis 3 ans, si j'ai fais le choix d'être Paysan, c'est déjà par passion et pour être mon propre patron. Après on a tous besoin des coopératives, que se soit en amont ou en aval. Ce qui est dangereux aujourd'hui à mon goût, c'est le degré d'implication des coopératives dans nos exploitations car les écarts sont grands entre l'indépendant (fafeur vendant ses porcs au MPB et n'ayant pas de suivi technique coop ) et l'intégré (amont - aval géré par la même boutique dans laquelle il devient salarié). Mais aujourd'hui notre filière doit se remodeler pour que l'on puisse avoir des acteurs capables de s'imposer sur le marché à l'expor et que d'autres puisse se développer sur le marché national au travers de marché plus attipique (cochon BZH, Label Rouge,...). Le plus inquiétant aujourd'hui, c'est que nous, éleveur, nous perdons la maîtrise de la fixation du prix de vente de nos porcs. Ma plus grande crainte, c'est l'on arrive à terme dans un système Danois oû une seule boutique gère 90 % de la production. dans ce cas là il n'y a plus besoin de marché, avec un seul acteur la cotation est vite faite.
Sur ceux-ci, bon courage à tous et fêter bien le nouvel an malgré tous.

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