En Allemagne, la pression baissière sur le prix du porc était déjà présente depuis plusieurs semaines. Les volumes d’abattage sont en hausse et les poids continuent de progresser. Mercredi dernier, les producteurs ont choisi de céder aux revendications des abattoirs et ont abaissé leur prix directeur de 10 centimes. Sur le marché de la viande, les quantités semblent stables, mais les acteurs demeurent prudents et anticipent de nouvelles baisses de prix.
En Espagne, les droits de douane chinois brouillent la lecture du marché du porc dans un contexte d’offre saisonnièrement croissante. Le pays doit intensifier ses exportations vers des pays tiers pour soutenir les prix. Le débat de la semaine dernière portait sur l’ampleur d’une nouvelle baisse après les -3 centimes de la semaine précédente. Les abattoirs anticipent une correction plus marquée, en s’appuyant sur l’exemple allemand et l’abondance de l’offre. Les producteurs défendent au contraire une baisse plus modérée, invoquant des poids encore faibles et une moindre valorisation de certaines coupes.

En Belgique, la cotation, déjà en recul de 4 centimes la semaine précédente, a encore baissé de 10 centimes la semaine dernière. La principale explication réside dans les taxes d’importation chinoises de 62,4 %. Il reste toutefois difficile de comprendre pourquoi la Belgique est si durement affectée, alors qu’aucune exportation vers la Chine n’a eu lieu entre 2018 et 2024 en raison de la PPA. À noter également que l’équilibre du marché belge évolue, les poids ayant fortement augmenté ces dernières semaines. L’activité d’abattage demeure néanmoins soutenue, avec un niveau supérieur de 4 % à celui de l’an dernier sur la même période. Sur le marché de la viande, les principales pièces reculent de plusieurs centimes.
En Italie, dans un marché en équilibre précaire, la capacité des abattoirs à rehausser les prix de vente des découpes a eu un effet positif. Mais la situation demeure inchangée : une offre limitée couvre tout juste une demande en difficulté, sur un marché peu porteur et marqué par la progression des importations étrangères, appelées à croître encore avec les droits de douane chinois.
Aux États-Unis, le prix des porcs au comptant est resté stable, tandis que la valeur de la carcasse s’est appréciée, atteignant un sommet historique pour la période. Plusieurs pièces ont particulièrement soutenu cette progression. Les abattages se maintiennent à un niveau conforme aux tendances des dernières années.
En Chine, le recul des prix se poursuit dans plusieurs régions, impacté par une offre abondante. Malgré un regain de demande liées à des festivals, la consommation reste faible en raison de la chaleur. Le marché reste sous tension, les hausses étant limitées.
France
MPD : modération de la baisse
À nouveau cette semaine, la tendance reste orientée à la baisse. Avec -2,8 centimes, le recul est toutefois moins marqué que la semaine précédente. Globalement, les positions d’achat s’alignent autour de la moyenne enregistrée, même si certains lots font l’objet de concurrence et gagnent quelques millièmes. Pour autant, les prix plus élevés demeurent marginaux.
Uniporc : maintien des volumes et stabilité du poids
Les volumes d’abattage se maintiennent cette semaine et demeurent supérieurs à la référence de 2024. Le marché semble donc rester fluide, d’autant que les poids restent relativement stables, dans la norme de l’an dernier.

