En Allemagne, le marché reste globalement équilibré, bien que le Sud du pays présente un léger déficit en porcs. Cette semaine, 725 000 porcs ont été abattus, avec un poids moyen de 98,6 kg. Côté viande, les prix restent inchangés malgré une météo favorable à la consommation estivale. La pression haussière est présente, mais la prudence semble l’emporter, reportant une éventuelle hausse à une date ultérieure.
Le marché espagnol reste équilibré, avec une légère orientation haussière, mais la prudence a conduit au maintien des prix. Les importations françaises restent soutenues, bien qu’à des niveaux de prix plus bas. Les poids ont progressé pour la deuxième semaine consécutive, atteignant 95,5 kg, soit un kilo de plus que l’an dernier. Ces niveaux élevés compliquent la commercialisation, mais les abattoirs évitent de pénaliser les excès afin de ne pas fragiliser l’approvisionnement. L’exportation progresse, à l’exception de la Chine, où les espoirs liés au conflit tarifaire avec les USA ne se concrétisent pas encore. Sur le marché intérieur, la viande reste stable.

En Italie, après les longs week-ends de mai, le prix des longes a rapidement reculé, sans reprise pour les autres morceaux, notamment les jambons et la viande de transformation. Le mois de mai reste défavorable, sans perspective d’amélioration à court terme. Si la cotation italienne n’affiche pas encore de prix, dans les faits, la tendance est baissière.
Le marché en Belgique reste stable, avec un prix inchangé cette semaine. L’équilibre se maintient, malgré quelques retards qui restent maîtrisés. Les poids restent exceptionnellement élevés, avec une hausse de 1,6 kg par rapport à la normale.
Aux États-Unis, malgré une baisse de valeur liée aux pièces destinées à l’exportation, notamment les pieds, la valeur recomposée de la carcasse reste stable. Les volumes d’abattage de la semaine sont en recul par rapport à la semaine précédente et à ceux de 2024, tout comme les poids d’abattage. Dans ces conditions, le cours du porc américain progresse.
En Chine, le marché porcin reste stable cette semaine. L’offre est suffisante, portée par des poids élevés à l’abattage, mais la demande demeure faible en raison de la basse saison et de la concurrence des produits substituts. Dans ce contexte, les prix évoluent dans une fourchette étroite, sans impulsion claire à la hausse à court terme.
France
Tendance de la semaine : prix reconduit à 1,793 € pour le dixième marché de suite
Malgré une semaine d’activité complète avec cinq jours d’abattage, la tendance reste inchangée au Marché du Porc Français, avec un cours reconduit à 1,793 €. Les deux séances de la semaine se sont déroulées sans particularité, avec des enchères globalement alignées sur la moyenne. La bonne nouvelle vient du volume, qui repasse au-dessus des 20 000 porcs, un seuil qui n’avait plus été atteint depuis quatre semaines en raison des semaines d’activité réduites à quatre jours d’abattage.
Les abattages sont dynamiques et les poids se stabilisent
L’excellente nouvelle de la semaine vient de la dynamique d’abattage, qui atteint 369 327 porcs, dépassant très légèrement la référence de 2024. Il convient de rappeler encore pendant quelques semaines que les volumes 2025 intègrent l’entrée d’un nouvel abattoir dans la zone UNIPORC, ce qui représente un impact estimé à 4 000 à 5 000 porcs sur le volume hebdomadaire. Néanmoins, la dynamique est positive et profite aux poids, qui retrouvent rapidement leur stabilité après trois semaines d’abattages réduits.

