Forum
Au secours
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26-Fév-2010 22:21 (il y a 15 ans 9 mois 21 jours)
Nicolas, 29 ans, agriculteur installé depuis trois ans en Normandie, survit chaque mois avec "547 euros pour quatre", eau coupée pour cause d'impayés, dans l'attente du déblocage de sa demande de RSA.
AFP
Comme lui, ils sont de plus en plus nombreux à pointer au Revenu de Solidarité Active (RSA): depuis juin, plus de 40.200 dossiers ont été acceptés, un rythme d'environ 6.000 par mois, en plus des 19.000 dossiers RMI déjà existants, selon les chiffres nationaux de la Mutuelle Sociale Agricole (MSA).
Le sujet reste tabou dans les campagnes, les plus démunis souffrent en silence: "il y a pas mal d'états d'âme et de réticences à aller réclamer le RSA", explique Fabrice Guérin, responsable d'une association d'aide aux agriculteurs, l'Atese, basée à Rennes.
Dans les Côtes d'Armor, un couple "a fait en sorte que le dossier ne passe pas par la mairie" car "ils avaient trop honte", comme le raconte une autre association, "Solidarité Paysans".
Sa présidente, Annie Le Roux, elle-même agricultrice, voit défiler des dossiers émanant de gros producteurs de lait, qui font "500.000 litres par an".
"Nous craignons beaucoup pour les semaines qui viennent, notamment pour les agriculteurs installés ces derniers mois", explique Elie Quidu, responsable du dossier à la MSA. Il observe déjà "une montée en charge". D'autant que les critères se sont assouplis pour prendre en compte les revenus de 2009, en chute libre.
Guillaume Martel a 35 ans. Installé depuis 1997, il fait "du lait et des bovins" en Normandie. Il a déjà perdu entre "12.000 et 15.000 euros", a emprunté 29.000 euros à l'automne, "il y a des chances" qu'il dépose une demande au titre de ses revenus 2009.
"La crise est masquée. Les fournisseurs participent au comblement du trou, mais quand ils diront +on ne vous livre plus+ et quand les banques diront +on ne prête plus+, tout risque de s'effondrer!", prévient-il.
D'autant que "certains sont en train de s'endetter pour financer leurs achats de semences". La veille au soir, un agriculteur du coin lui a confié que "la facture des aliments venait d'arriver alors que la précédente n'était pas payée".
Jeune producteur de lait, "damné du monde agricole", Yannick Bodin a fêté la Saint-Valentin "au kebab" faute de pouvoir s'offrir mieux. Il a "perdu le fruit de douze années de travail en un an" et a dû emprunter.
Calculé sur ses revenus 2008, son dossier RSA est pour l'instant rejeté - comme un cas sur deux d'après la MSA. Il attend une réponse pour 2009 et ne s'étonne pas de voir "les demandes de RSA exploser" du fait de l'effondrement des revenus agricoles l'an dernier. "La société fait en sorte qu'on ne vive plus de notre métier", regrette-t-il.
"Humainement, c'est très dur", s'inquiète Pascal Cousté, représentant de l'Association des producteurs de lait indépendants (APLI) en Bretagne.
Car de la détresse financière au désespoir il n'y a qu'un pas. Nicolas est sous anti-dépresseurs. Marre de travailler "12 heures par jour pour la gloire". Arrêté en début d'année, il a repris le travail cette semaine.
De passage, son vétérinaire renchérit: "On a des retard de paiements. Les gens sont tendus à bloc. Toute la filière est en danger. Il faut le dire: Nicolas, c'est une victime de la crise alors que c'est quelqu'un qui devrait s'en sortir!".
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27-Fév-2010 15:01 (il y a 15 ans 9 mois 20 jours)
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27-Fév-2010 15:28 (il y a 15 ans 9 mois 20 jours)
Selon Georges Pauget, son directeur général.ce montant est à comparer aux 500 millions d'euros de bonus annoncés par la banque BNP-Paribas et aux 250 millions de la Société Générale. En publiant ce chiffre pour la première fois, la banque "entend respecter les recommandations de Michel Camdessus", nommé à l'automne dernier contrôleur des rémunérations des traders.
Depuis l'an dernier, les banques françaises s'efforcent de faire profil bas cette année en matière de rémunérations.
Le PDG de la Société Générale Frédéric Oudéa a ainsi annoncé la semaine dernière qu'il renonçait à son bonus, à ses stock-options et à recevoir des actions gratuites en 2010 au titre de 2009. Ses équipes de marché vont, elles, percevoir 250 millions d'euros de rémunération variable.
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27-Fév-2010 15:39 (il y a 15 ans 9 mois 20 jours)
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28-Fév-2010 13:54 (il y a 15 ans 9 mois 19 jours)
nous sommes installés depuis fin 2006 en production porcine (moi et ma femme) et nous avons fait une demande de RSA au près de la MSA et nous avons essuyé un refus direct sans aucune explication du conseil général(c'est lui qui donne les accords).Depuis 2006,nous avons fait un trou de 200 000 Euros et nous prélevons 1000 Euros /mois pour nous nourrir,élever nos deux enfants,payer l'école,la maison,groupama,carrefour,la voiture...Les gens qui sont dans la commission RSA n'ont aucune notion du malaise que l'on vie.J'ai su par la suite que l'on avait 1000 Euros /mois donc pas éligible sur ce dossier.Il faut savoir que si on avait perçu le RSA,les prélèvements privés auraient baissé d'autant.Aujourd'hui,ces prélèvements mettent en difficulté l'exploitation,aussi petit qu'il soit.De plus,nous avons l'impression que seul les dossiers lait sont regardés,il est temps de montrer aux gens que le porc est aussi en crise et depuis bien plus longtemps que le lait.A bonne entendeur,salut et bon courrage à tous...
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28-Fév-2010 14:20 (il y a 15 ans 9 mois 19 jours)
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28-Fév-2010 21:19 (il y a 15 ans 9 mois 19 jours)
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01-Mar-2010 19:25 (il y a 15 ans 9 mois 16 jours)
Crise agricole : une aide exceptionnelle de la MSA pour les familles
La MSA de la Vienne verse actuellement une aide aux familles agricoles en situation de fragilité économique ou sociale ; cette mesure exceptionnelle représente un montant global de 180 000 euros.
Face à la crise agricole, la MSA a déployé les dispositifs d’aide prévus par le gouvernement. Afin de les compléter, les administrateurs de la MSA de la Vienne ont décidé à l’unanimité la mise en place d’une aide sociale exceptionnelle.
Pour qui ?
Elle est destinée aux familles :
des agriculteurs dont la production est en crise : éleveurs de vaches laitières, de porcs et de lapins, arboriculteurs ;
des jeunes agriculteurs installés depuis 2004 ;
des bénéficiaires du RSA, salariés ou non-salariés, dépendant du régime agricole.
Les conditions
Ce soutien social prend la forme d’une aide de 200 euros par enfant…
âgé de moins de 20 ans au 1er novembre 2009 ;
scolarisé et à charge ;
bénéficiaire des prestations familiales versées par la MSA ou de l’assurance maladie pour les familles avec un seul enfant.
En pratique
Les familles concernées n’ont pas de démarche à effectuer : l’aide est automatiquement versée par la MSA de la Vienne sur la base d’informations qu’elle détient déjà
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