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Baisse de la production, quelles conséquences pour les abattoirs ?

chti

16 26-Mai-2010 20:31 (il y a 13 ans 10 mois 29 jours)

les enseignements des chiffres mis en ligne.
Un niveau moyen de 2% du ratio EBE/ Chiffre d'affaire est le niveau qui permet à une entreprise d'abattage découpe de faire face à sa fiscalité, à ses investissements et à une rémunération satisfasante des capitaux investis.
Ce chiffre est à comparé au 900 à 1000 euros d'ebe par truie dont nous avons besoin pour faire modestement la même chose, et qui représent environ 30% de notre chiffre d'affaire.
L'EBE étant essentiellement composé du résultat et des amortissements(environ 1% et 1% pour les entreprise analisées) on peut en déduire que l'activité d'abattage est une activité faiblement capitalistique , Le chiffre d'affaire est très important par rapport aux immobilisations amortissables. On en déduit que l'activité de ces entreprises est plus une activité de négoce qu'une activité industrielle pure.
La masse salariale hors intéressement représente que 11% du CA de Kermené alors que les achats de matières premières représentent 67% et les amortissements 1%.
Nous sommes plus prêt d'un compte de résultat d'un concessionnaire automobile que d'un équipementier (michelin).
En extrapolant, on peut en conclure qu'un bon abatteur n'est pas quelqu'un qui saigne bien les cochons mais qui les achète et les revend bien.
Ce niveau d'ebe est globalement constant depuis 2006 inclu, dernière année où nous avons été payé sur des niveaux presque comparables à l'allemagne et à l'espagne et dernière année où la production porcine a réalisé l'EBE nécessaire à rémunérer correctement ses capitaux investis.
Je vais m'attarder sur les chiffres de Kermené parce qu'il le mérite bien et qu'ayant vu un paquet de bilan je n'en ai jamais vu de comme ça.
Les chiffres sont exceptionnels, le ratio ebe/CA est le double de celui de ces concurents soit 4%.IL augmente de 1 point entre 2006 et 2007 pour se maintenir à ce niveau exceptionnel.
Qui s'explique soit par le fait qu'il utilise 20% de main d'oeuvre de moins, soit il sort des cotes de porcs à forte valeur ajoutée tout en étant "le moins cher" soit il a un cout d'approvissionnement 3% moins élevé que les autres.
L'on pourrait croire que son taux d'endettement proche de 0%, et son passif de banque centrale lui permette de faire crédit à ses clients mais le ratio encours client/CA est normale face à la distribution ce qui n'explique pas la rentabilité de l'affaire.
(Je ne dirai pas à ceux qui ont vu les fonds propres de leur entreprise partir en fumée ces 4 dernières années de ne pas trop chercher où ils sont partis ... mais presque.)
Ce qui est extraordinaire c'est la régularité des résultats, sans aucune croissance organique. Le chiffre d'affaire est constant, et la rentabilité en hausse tendancielle. Je ne connait aucune entreprise capable de générer de tels gains de productivité pour avaler les hausses de charge courante(Main d'oeuvre, énergie,etc ...) sans un minimum de croissance organique dans un environnement d'approvisionnement concurentiel.
IL y a quelque chose qui leur permet de conserver un niveau de marge nette quoiqu'il advienne, je vous laisse deviner quoi.

Mon diagnostique avant de faire un éventuel prognostique sur l'évolution de la maladie.
La concentration de la profession d'abatteur a engendré un cancer de la cotation. Le crabe permet à cette profession de protéger ses marges dans toutes les conjonctures. Ce cancer a engendré un déréglement tiroidien de l'exploitation porcine, après le tabou du décalage de cotation pour lequel il a fallu presque 3 ans pour qu'il soit reconnu par les instances "pensantes", un autre tabou devra bientôt tomber; l'élevage français pour ne pas avoir investi pendant de longue année n'est plus compétitif.
Suite après le foot, Domenech s'est le patron à Ribery pour éleveur inquiet, et la stratégie de abbattoir pour assurer leur appros dans les prochaines années...
sity

17 26-Mai-2010 21:39 (il y a 13 ans 10 mois 29 jours)

T'inquiète le Chti,nos vieux batiments peuvent encore faire,il suffit de trouver le bon compromi,génétique,alimentation et sa roule...

T'inquiète le Chti,sa travail dure en sous sol pour le devenir porcin en France les choses évolueront beaucoup dans les années avenir,la crise à du bon comme du mauvais certe,aprés un bon lessivage ont verra plus claire...
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