Le marché allemand du porc d’abattage demeure atone. L’offre et la demande restent globalement équilibrées, mais la faiblesse du marché de la viande constitue le principal frein à toute évolution. Les espoirs de reprise nourris la semaine précédente, avec la fin des congés d’été dans les dernières régions, ne se sont finalement pas concrétisés. Dans ce contexte, les prix ne font l’objet d’aucune discussion significative, ni du côté des engraisseurs ni de celui des abattoirs. Si le mois de septembre marque traditionnellement une inflexion, aucun signe concret ne laisse entrevoir, pour l’instant, une véritable reprise du marché.
En Espagne, la tendance reste orientée à la baisse, mais à un rythme plus modéré qu’en été. L’offre demeure abondante et, profitant d’une certaine rentabilité, les abattoirs absorbent l’ensemble des volumes. Les poids progressent légèrement et devraient s’alourdir fortement cette semaine en raison du jour férié en Catalogne, qui réduira les abattages. Sur le marché de la viande, aucune amélioration n’est envisageable : la demande chinoise reste faible et la concurrence brésilienne exerce une forte pression. La seule opportunité provient du marché italien, où la demande en jambon soutient les prix.

En Belgique, les poids d’abattage progressent légèrement sans créer de déséquilibre, l’offre étant correctement absorbée. La difficulté persiste surtout sur le marché de la viande, en particulier sur le marché intérieur, où les ventes restent compliquées et les prix orientés à la baisse.
En Italie, le marché évolue dans un équilibre fragile, marqué par des forces contradictoires. Côté positif, l’offre reste faible, et la réduction des abattages a contribué à limiter les déséquilibres. En revanche, l’augmentation des importations de viande, qui tend à s’installer durablement, menace la production nationale. Par ailleurs, les abattoirs opèrent actuellement à marge négative. Cette combinaison crée une stabilité précaire, susceptible d’être remise en cause par la moindre variation conjoncturelle.
Aux États-Unis, après une forte progression au printemps et un maintien à un niveau élevé durant l’été, le prix du porc s’érode légèrement depuis plusieurs semaines, tout en restant haut. Le recul des prix de certaines pièces de viande pèse sur la valeur reconstituée de la carcasse, exerçant une pression négative sur le marché du porc.
En Chine, dans le contexte de prix du porc qui oscillent entre une relative stabilité et une légère érosion, l’actualité concerne vient cette semaine des droits de douane pour les produits européens. Ces derniers pourraient doubler avec cependant des variations selon les pays. Il reste pour le moment difficile de savoir comment cela impactera le marché européen d’ici la fin de l’année.
France
Tendance de la semaine : tendance à la baisse marquée pour la rentrée
Après une semaine 35 marquée par un ralentissement de la baisse, le prix du porc recule de nouveau, avec une perte cumulée de 4,2 centimes sur les deux marchés de la semaine. La rentrée, qui devait stimuler la demande en viande, n’a pas eu l’effet attendu. Les positions d’achat repartent donc à la baisse au Marché du Porc Français, de façon plus ou moins marquée.
Tendance de la semaine : dynamique d’abattage stable
Le volume d’abattage reste stable, avec seulement 2 000 porcs supplémentaires par rapport à la semaine précédente. Les poids reculent très légèrement, confirmant une relative stabilité enregistrée la semaine précédente. L’année 2025 s’inscrit dans la continuité de 2024, avec des semaines pleines supérieures à l’été, mais sans réelle dynamique de marché liée à la rentrée.

