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En Allemagne, la stabilité est de retour après la hausse de la semaine précédente. Les volumes d’abattage apparaissent plus conséquents, dépassant les 700 000 porcs. Les poids poursuivent leur baisse, légère mais régulière. Comme dans la plupart des pays européens, c’est la stabilité du marché de la viande qui incite les abatteurs à rester prudents quant à une nouvelle progression du prix du porc.
En Espagne, l’offre reste contrainte, bien qu’elle soit soutenue par des importations record de porcelets et de porcs vifs, ainsi que par une production nationale en hausse. Les abattages de 2025 dépassent ceux de 2024, mais les abattoirs s’apprêtent à réduire leur activité avec l’arrivée de l’été. Le marché de la viande demeure stable, en raison d’une forte concurrence allemande en Europe et d’une demande chinoise toujours limitée.
En Italie, un climat de désaccord persiste sur la fixation du prix. Les abattoirs réclament une baisse, invoquant des poids élevés et des abattages réduits. Le marché de la viande reste fragile, pénalisé par une consommation insuffisante. Toutefois, les baisses passées ont restauré les marges des abattoirs, amenant à penser que le prix va plutôt rester stable, voir progresser. La cotation de la semaine reste à confirmer.
Aux États-Unis, ainsi qu’au Canada, le prix moyen des porcs est en hausse. Cette augmentation s’explique largement par la progression saisonnière du prix de la viande.
En Chine, la cotation moyenne hebdomadaire poursuit sa baisse, amorcée depuis le mois de février. Toutefois, depuis la semaine dernière, les commentaires chinois évoquent une reprise à la hausse des prix, portée notamment par la dynamique des fêtes nationales. De leur côté, les grands producteurs de porcs tentent également de maintenir la pression sur les prix en limitant leur offre.
France
Tendance de la semaine : le prix reste stable malgré la pression des vendeurs
Cette semaine, le prix moyen enregistré au Marché du Porc Français reste une nouvelle fois stable. Toutefois, le contexte d’équilibre semble de plus en plus fragilisé. En effet, lors du marché de mercredi, plusieurs vendeurs ont exprimé leur mécontentement face à la reconduction du prix en laissant des lots invendus, sans que cela n’impacte la moyenne. Néanmoins, dans une période encore fortement perturbée par les jours fériés, les acheteurs ne semblent pas enclins à faire évoluer leur position, dont certaines manifestant clairement que leurs besoins sont suffisamment couverts.
Dynamique d’abattage : des poids qui traduisent une situation saine
Avec un peu plus de 306 000 porcs abattus sur une semaine à 4 jours d'activité, la situation française semble relativement saine. Les volumes sont comparables à ceux de 2024, bien qu’il faille prendre en compte l’arrivée d’un nouvel abattoir, qui fausse les repères (environ 5 000 porcs supplémentaires comptabilisés en 2025). Les poids poursuivent leur recul et restent inférieurs à la référence de 2024. Alors qu’une autre semaine à 4 jours se profile, le marché semble s’orienter vers une raréfaction de l’offre au mois de juin.
