En Allemagne, l’offre de porcs reste faible, voire en légère baisse, tandis que la demande demeure calme, assurant un équilibre général du marché. Le prix recommandé reste stable à 1,95 €/kg. Les volumes de viande commercialisés sont réduits, en lien avec les congés d’été et une activité ralentie dans les ateliers de découpe. Toutes les pièces sont disponibles, bien que les longes soient difficiles à écouler. Les importations bon marché compliquent le commerce des produits locaux. La prudence reste de mise chez les acteurs du marché. À l’échelle européenne, les marchés sont globalement équilibrés, avec peu de variations de prix.
En Espagne, la tendance se confirme avec une nouvelle baisse de 1,7 centime. Le recul des prix du porc dans le nord de l’Europe en est la principale cause. Une majorité d’abatteurs espagnols ont réduit leur activité à quatre jours par semaine. Les achats de porcelets sous contrat se poursuivent, mais l’Espagne n’achète plus de porcelets sur le marché libre. Le poids moyen reste inférieur de 2,5 kg à celui de 2024 pour la même période, malgré une hausse de 5 % des abattages en 2025. Il est inhabituel d’observer une baisse des prix en juillet en Espagne, compte tenu de la faiblesse de l’offre et des poids. La situation actuelle est donc très exceptionnelle, liée au contexte dégradé du marché de la viande en Europe. Cela engendre de fortes tensions sur la compétitivité des abattoirs espagnols, et de nouvelles baisses de prix sont probablement à prévoir.

En Belgique, les prix du porc et de la viande sont restés stables la semaine dernière. Les poids poursuivent leur forte baisse, avec un écart de 500 g par rapport à l’an dernier. L’activité d’abattage se maintient autour de la moyenne annuelle. Le marché reste globalement équilibré malgré la faiblesse des poids.
En Italie, compte tenu de la faiblesse de l'offre, la forte réduction des abattages a eu un effet positif sur les prix de la viande, permettant aux abattoirs de se redresser significativement. Ainsi, une situation auparavant très dégradée est revenue à un niveau estival comparable à celui des années précédentes. Il reste cependant difficile de prévoir si cette amélioration se maintiendra, car elle dépend aussi du niveau de consommation, qui, comme on le sait, ne connaît pas de période véritablement favorable. On note par ailleurs une accélération des importations en provenance d'Europe du Nord.

Aux États-Unis, le marché semble s’encrer dans un nouvel équilibre d’autant plus que la production devrait selon les prévisions de l’USDA progresser de la fin juillet à la mi-août. Cette nouvelle tendance vient donc stabiliser le prix.
En Chine, a hausse des prix du porc s’est ralentie. Certaines régions ont même enregistré de légers reculs. La pression reste forte côté offre, notamment avec des poids d’abattage en repli. Côté demande, la chaleur limite la consommation et freine les achats des abattoirs. Le marché s’oriente vers une phase d’ajustement.
France
Tendance de la semaine : tendance reconduit au MPF
Après un marché du lundi très stable, ayant confirmé la cotation de la semaine précédente, la moyenne de marché enregistrée à l’issue de la séance de jeudi recule de 0,4 centime. Bien que contestées, les propositions d’enchères à la baisse ont finalement été acceptées, même si l’on reste loin du recul des cotations observé dans les autres pays européens. Néanmoins, cette semaine envoie un signal de changement de tendance, trois semaines seulement après la dernière hausse enregistrée au Marché du Porc Français.
Dynamique d’abattage : des volumes au rendez-vous et un poids stable
Bien que les volumes de cette semaine ne compensent pas la perte d’activité liée au 14 juillet, les abattages restent supérieurs à ceux de la même semaine en 2024. Cette différence s’explique par la présence d’un abattoir supplémentaire en zone UNIPORC, ce qui permet de conclure à une activité globalement normale. Il en découle logiquement une stabilisation du poids, toujours inférieur à celui enregistré à la même période en 2024.
