En Espagne, le foyer de FPA détecté près de Barcelone compte désormais neuf sangliers positifs dans la zone concernée. Jusqu’à mardi dernier, les exportations vers les pays tiers étaient suspendues dans l’attente de la mise en œuvre des mesures de régionalisation. Bien que les abattoirs de la zone touchée soient fortement dépendants des exportations, l’application progressive de ces accords devrait limiter l’impact pour les opérateurs espagnols et, par ricochet, pour le marché européen. Toutefois, la mise en œuvre prend du temps : certains pays importateurs demandent des informations supplémentaires, un délai difficilement compatible avec les capacités de stockage désormais saturées des abattoirs. Lundi 1er décembre, Mercolleida a exceptionnellement abaissé son prix de 10 centimes. La cotation habituelle du jeudi a suivi avec une nouvelle baisse de 10 centimes. Au total, le prix espagnol a reculé de 20 centimes sur la semaine 49. En résumé, la situation est sérieuse, mais l’optimisme demeure grâce aux accords de régionalisation, dont l’application complète prendra néanmoins un certain temps. Pour l’heure, avec les prix désormais les plus bas d’Europe, l’Espagne s’apprête à devenir particulièrement agressive sur les prix de la viande.
En Allemagne, l’offre en porc reste importante malgré des abattoirs qui tournent à plein régime. Néanmoins, la diminution des poids laisse entrevoir une amélioration de l’équilibre de marché. Quelques excédents persistent dans certaines régions. Pour le moment, l’incertitude générée par la situation en Espagne semble avoir un impact limité sur le marché de la viande où les prix observés demeurent globalement stables.

En Belgique, le prix est resté inchangé reflétant un marché globalement équilibré. Le poids moyen des porcs a reculé conséquence d’un niveau d’abattage particulièrement élevé. Il se situe ainsi 650 grammes en dessous de celui observé à la même période en 2024 signe que les flux restent fluides. Sur le marché de la viande les cours demeurent stables soutenus par l’activité de transformation liée aux produits festifs de fin d’année. Pour l’heure il reste difficile d’évaluer l’impact potentiel de la situation espagnole sur le marché belge.
En Italie, le marché du porc reste orienté à la baisse avec des prix demeurant trop élevés par rapport au reste de l’Europe. La découverte de FPA en Espagne ajoute de l’incertitude. La fête de l’Immaculée Conception et la grève du 12 décembre pourraient également perturber les abattages. Dans ce contexte, la prudence s’impose et la tendance reste orientée à la baisse.
Aux États-Unis, le marché du porc reste clairement orienté à la baisse, avec une dixième semaine consécutive de recul au comptant. La chute cumulative traduit un affaiblissement durable de la demande, même si le niveau actuel demeure supérieur aux moyennes historiques. La valeur de la carcasse poursuit également sa décroissance, pénalisée par la forte dépréciation du flanc et, dans une moindre mesure, d’autres pièces telles que la longe. Le congé de Thanksgiving a limité l’activité, entraînant des volumes d’abattage nettement inférieurs aux niveaux habituels pour cette période. L’ensemble confirme un marché largement approvisionné, où l’ajustement reste insuffisant pour enrayer la tendance baissière.
En Chine, le marché porcin chinois reste sous pression. L’offre de porcs vivants et de viande demeure abondante, conséquence d’abattages élevés et d’un cheptel encore important — ce qui maintient une surabondance. Parallèlement, la demande reste lourde, affectée par la chaleur estivale, un contexte défavorable. Les prix du porc ont affiché une tendance baissière sur plusieurs semaines, reflétant ce déséquilibre offre/demande. Certains analystes signalent toutefois un ralentissement de la chute des prix, mais sans indicateurs fiables d’un redressement durable.
France
MPF : convergence à 1,49 €
Alors que, lors des deux semaines précédentes ainsi qu’au marché de lundi dernier, les acheteurs affichaient encore des positions d’achat divergentes, celles-ci ont convergé à 1,49 € lors de la session de jeudi. Hormis quelques enchères restées au niveau de la moyenne précédente, l’essentiel des volumes a été négocié à 1,49 €. Les acheteurs se sont donc alignés sur les positions les plus basses observées ces dernières semaines. À ce stade, ce léger recul ne semble pas directement lié à la situation espagnole.
Uniporc : stabilisation des poids
Après un retour à des volumes d’abattage plus habituels, autour de 369 000 porcs, les poids s’annoncent relativement stables, voire très légèrement en hausse, avec 10 grammes de plus que la semaine précédente. Cette trajectoire de fin d’année contraste avec celle de l’an dernier, où les poids avaient continuellement reculé jusqu’à la première semaine des fêtes de fin d’année.

