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Infections par le virus de la grippe porcine chez les porcelets

Dans une maternité où circule le virus de la grippe porcine, une proportion de porcelets relativement élevée peut être infectée pendant les premières semaines de vie, révélant ainsi que tous les porcelets ne sont pas protégés par les anticorps maternels.

21 Janvier 2015
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Le virus de l’influenza porcin (SIV) est un pathogène courant chez les porcs et dans les principaux pays producteurs de porcs, la plupart des élevages de truies reproductrices sont positifs en influenza A. Globalement, les sérotypes les plus courants sont H1N1, H3N2 et H1N2. Les signes cliniques se manifestent généralement comme une maladie respiratoire aiguë avec de la fièvre, de l’anorexie, une perte de poids, de la léthargie, de la toux, de la dyspnée et des écoulements nasaux et oculaires. Les truies peuvent aussi présenter un trouble de la reproduction et des avortements. Les conséquences les plus courantes sont les infections secondaires et une augmentation de l’utilisation d’antibiotiques. On considère souvent le SIV comme cliniquement important chez les porcs adultes alors que l’on considère que les porcelets sont protégés par les anticorps maternels. Cependant, il y a peu d’études sur l’incidence de l’impact de l’infection par le SIV chez les porcelets. Dans une petite étude transversale menée dans un élevage danois naisseur-engraisseur avec des signes cliniques respiratoires dus au SIV, où on ne vaccinait pas contre le SIV, on a prélevé des écouvillons nasaux de porcelets de 10-14 jours pour les analyser par RT-PCR en regroupant les échantillons par portée. Un total de 12 des 43 portées analysées (28,6%) ont été positifs en SIV.

 

Nombre de portées positives en SIV par RT-PCR selon le rang de MB de la truie

Figure 1 : nombre de portées positives en SIV par RT-PCR selon le rang de MB de la truie

Au contraire, on n’a pas détecté le SIV sur les écouvillons nasaux d’aucune des 43 truies prélevées 5 jours avant d’être transférées dans la salle de mises-bas. Cependant, 12 des 43 truies (27,9%) ont présenté une augmentation significative du titre d’anticorps contre au moins un des sous-types de SIV analysés (figure 2). Il n’y a pas eu de relation significative entre les portées positives en SIV et l’augmentation du titre des anticorps chez les truies. Les truies de première et de seconde mise-bas avaient significativement plus de portées positives en SIV par rapport aux truies plus vieilles. Les truies plus jeunes avaient aussi un risque statistiquement supérieur d’avoir comme minimum le double d’anticorps contre le SIV. Mis à part la toux il n’y avait pas de différences significatives sur l’incidence des symptômes cliniques individuels entre les portées positives et les portées négatives, par contre quand les signes cliniques étaient notés et ajoutés, les portées positives en SIV obtenaient une notation significativement supérieure. Le GMQ n’a pas changé entre les portées positives et les négatives.

 

Nombre de truies avec une augmentation de plus de 4 fois du taux d’anticorps contre le SIV selon le rang de mises-bas.

Figure 2 : nombre de truies avec une augmentation de plus de 4 fois du taux d’anticorps contre le SIV selon le rang de mises-bas.

 

Cette étude à petite échelle menée dans une seule exploitation avec du SIV circulant montre qu’une proportion relativement élevée de porcelets peut s’infecter pendant les premières semaines de vie, révélant que les porcelets ne sont pas tous protégés par les anticorps maternels. Il convient de souligner que les porcelets de jeunes truies ont plus de risque d’être infectés par le SIV que ceux de truies plus vieilles mais que toutes les truies ont été négatives en virus par les écouvillons nasaux et il n’y a pas eu de corrélation entre l’augmentation du titre d’anticorps d’une truie en particulier et le risque que sa portée soit positive, l’infection des porcelets ne s’étant pas nécessairement produite à partir de sa mère.

C’est pourquoi, le plus grand risque d’infection des porcelets de jeunes truies reproductrices peut être dû à une qualité sous-optimale de l’immunité passive. Par rapport à la conduite du SIV dans les unités de reproduction, on doit se focaliser sur les portées de primipares et les jeunes truies.

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